Dologuélé Qualifié D’Idiot Utile Par France 24

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Dologuélé Qualifié D'Idiot Utile Par France 24
Dologuélé Qualifié D'Idiot Utile Par France 24

Africa-Press – CentrAfricaine. Le candidat de l’URCA à la présidentielle du décembre prochain avait été interrogé sur la chaine française France 24 au sujet du boycott décidé par le Bloc républicain pour la défense de la Constitution de 2016, principale plateforme de l’opposition. Le journaliste lui a demandé s’il ne risquait pas d’être « l’idiot utile » du président Faustin-Archange Touadéra, une expression qui n’avait jamais été employée par le BRDC, mais bien par le présentateur lui-même durant l’émission.

Le journaliste a rappelé que le BRDC accuse le pouvoir de verrouiller le processus électoral et refuse de soutenir la candidature de Dologuélé. Pour le BRDC, le boycott repose sur la conviction que participer à un scrutin dépourvu de transparence revient à renforcer un régime dictatorial et déjà très critiqué. Pour Dologuélé, cette position n’est pas un obstacle majeur. Il dit respecter la décision de la plateforme, tout en regrettant l’absence d’unité de l’opposition. Il soutient que la seule manière de mettre fin au régime actuel est de l’affronter dans les urnes.

Dologuélé affirme qu’il est possible de déjouer les pronostics et de dépasser les doutes sur la crédibilité du vote. Il appelle l’ensemble de la population, y compris les sympathisants du parti au pouvoir, à constater l’échec du régime et à voter pour lui.

Relancé sur le risque de légitimer un scrutin déjà contesté, Dologuelé admet que « tout est fait pour que ce ne soit pas transparent », tout en affirmant vouloir défendre la transparence électorale.

Face à l’expression employée par le journaliste, il réagit en disant qu’il n’a « tout sauf l’air d’un idiot », sans souligner que cette expression venait du présentateur et non de la coalition d’opposition.

En sango, l’expression « idiot utile » correspond au terme Boubourou, ou Boubourou ti zo, utilisé pour désigner quelqu’un qui accepte de jouer un rôle perdant au profit de l’adversaire, malgré la certitude que l’issue ne lui sera pas favorable. Cette nuance donne un éclairage précis à la portée réelle de la question posée sur France 24 et explique le malaise causé par cette séquence.

Dologuélé a lui-même décrit le régime de Touadéra comme une dictature. La question devient alors inévitable: peut-on réellement battre une dictature dans les urnes lorsqu’elle contrôle le processus électoral, les institutions et arbitre elle-même les règles du jeu? L’ancienne présidente de la cour constitutionnelle, Danièle Darlan, avec son équipe, avait débouté le projet de la modification de la constitution en 2022. Mais le résultat était catastrophique pour elle. Elle avait été limogée de force par le Président Touadera qui a finalement décidé seul d’organiser son coup d’État constitutionnel. Alors, dans un tel contexte, est-il possible de battre un tel dictateur dans des urnes?

Rappelons que le parti au pouvoir valide lui-même les candidatures, fixe les règles et contrôle l’appareil électoral. Dologuélé pense-t-il vraiment pouvoir renverser ce système par les urnes? La question reste ouverte.

Source: Corbeau News Centrafrique

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