Drame du Lycée Barthelemy Boganda et Bilan Faussé

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Drame du Lycée Barthelemy Boganda et Bilan Faussé
Drame du Lycée Barthelemy Boganda et Bilan Faussé

Africa-Press – CentrAfricaine. Le drame du 25 juin au lycée Barthelemy Boganda de Bangui continue de poser encore des questions, particulièrement sur la façon dont les informations concernant les victimes ont été gérées. Thomas Djimassé, directeur général de la Protection civile, explique que les premiers chiffres communiqués par l’hôpital communautaire ont créé une situation confuse, révélant des problèmes dans la transmission des données médicales pendant cette crise.

Lors d’un entretien avec la radio Ndékè Luka, Thomas Djimassé a expliqué que le premier rapport, rédigé rapidement après l’incident, annonçait 29 décès. Ce nombre provenait des établissements de santé, notamment de l’hôpital communautaire qui avait déclaré avoir reçu 16 corps. Mais la réalité sur le terrain était différente: parmi ces 16 personnes considérées comme inconscientes, 12 ont pu être réanimées. Le nombre réel de décès à l’hôpital communautaire était donc de 4 à 16h30 ce jour-là. Cette différence entre les chiffres annoncés et la réalité a provoqué une polémique, montrant un manque de précision dans la gestion des informations hospitalières.

Le directeur général de la Protection civile a précisé que son institution ne peut pas déclarer officiellement des décès, elle ne fait que transmettre les informations reçues des établissements médicaux. Pourtant, le chiffre de 29 décès repris dans son premier rapport s’est révélé inexact après vérification. Une réunion organisée le 26 juin avec les services de santé a permis de rectifier cette erreur. Une enquête gouvernementale a ensuite confirmé un total de 20 décès, bien moins que les 29 initialement annoncés. Cette correction a été validée par le directeur de cabinet du ministère de la Santé, qui s’est rendu sur place et a remis en question le chiffre de 17 décès rapporté par l’hôpital communautaire.

Cette confusion dans les chiffres révèle un problème dans la communication entre les institutions impliquées dans la gestion de la crise. L’hôpital communautaire, débordé par l’ampleur de la situation, semble avoir eu des difficultés à coordonner avec les autres acteurs comme la Protection civile et le ministère de la Santé. Thomas Djimassé a noté que les documents officiels fournis par les services médicaux étaient à l’origine de cette confusion, montrant des failles dans les procédures de déclaration des décès en situation d’urgence.

Cette affaire pose des questions importantes sur la capacité des institutions centrafricaines, en particulier de l’hôpital communautaire, à gérer efficacement les situations de crise. La tragédie du lycée Barthelemy Boganda , qui a vu une panique générale et une bousculade coûter la vie à de nombreux élèves, demandait une communication claire et exacte pour éviter d’aggraver la détresse des familles et de la population. Les erreurs dans les chiffres ont non seulement créé des doutes, mais ont aussi affecté la crédibilité des rapports officiels.

Au final, les problèmes de l’hôpital communautaire dans la gestion de la tragédie du 25 juin montrent des dysfonctionnements importants dans la gestion des données médicales en temps de crise. Ces erreurs, bien que corrigées par la suite, montrent qu’il faut améliorer la coordination et la fiabilité des informations entre les institutions, pour éviter que de telles confusions compliquent la gestion des catastrophes à l’avenir.

Source: Corbeau News Centrafrique

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