Extermination d’une Famille par Wagner à Zémio

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Extermination d'une Famille par Wagner à Zémio
Extermination d'une Famille par Wagner à Zémio

Africa-Press – CentrAfricaine. La sous-préfecture de Zémio porte encore les stigmates d’une violence inouïe des mercenaires russes. En effet, le jeudi 5 juin 2025, les homme du PMC Wagner ont commis à nouveau des actes d’une barbarie sans nom, frappant des zones déjà vidées de leurs populations par les affrontements du 30 avril au 5 mai derniers. Ces attaques ciblées prouvent encore une fois de plus une stratégie délibérée de terreur contre les rares habitants qui n’avaient pas encore fui leur terre natale.

Depuis les violents affrontements qui ont secoué Zemio entre le 30 avril et le 5 mai 2025, la quasi-totalité des populations de Koumboli et des villages environnants avaient déserté leurs foyers pour partir ailleurs. Face à l’insécurité grandissante, des milliers de familles ont choisi l’exil vers la République démocratique du Congo, tandis que d’autres ont trouvé refuge dans leur champ.

Koumboli, village situé à trois kilomètres de Zémio sur l’axe Mboki, était devenu un territoire fantôme. Seuls quelques irréductibles, attachés à leur terre ou dans l’impossibilité de fuir, maintenaient une présence sporadique dans ces lieux désertés.

Les mercenaires du Groupe Wagner arrivent en force dans ce qui reste de Koumboli. Profitant de la quasi-désertion du village, ils mettent le feu aux centaines de maisons en paille abandonnées. L’incendie ravage tout sur son passage, ne laissant derrière lui qu’un paysage de désolation.

C’est dans ce contexte dramatique qu’Agbiaka, le seul cordonnier du village qui comptait parmi les rares habitants n’ayant pas quitté les lieux, est débusqué par les mercenaires. Tentant d’échapper aux flammes qui dévorent sa demeure, il est abattu d’une balle dans la tête. Son corps reste abandonné parmi les décombres, témoignage silencieux de cette violence aveugle.

L’église Mission de Saint-Esprit par la Prophétie, connue localement sous le nom de “Nzapa ti a Zandé”, n’échappe pas à cette fureur destructrice. Ce lieu de culte, symbole spirituel de la communauté Zandé, part en fumée, emportant avec lui des décennies de mémoire collective et de foi partagée.

Après avoir semé la désolation à Koumboli, les mercenaires du Groupe Wagner poursuivent leur sinistre mission. À cinq kilomètres de Zémio et à 2,5 kilomètres de Bandachi, sur l’axe Mboki-Zémio, ils traquent une famille de quatre personnes: un père, une mère et leurs deux enfants, qui s’était réfugiée dans leur champ.

Cette famille, comme tant d’autres, avait fui les violences des semaines précédentes et tentait de survivre loin de leur village devenu trop dangereux. Malgré cela, les mercenaires russes les ont retrouvé et les ont exécuté sauvagement, les égorgeant un à un dans un acte de barbarie qui révèle leur mépris total pour la vie humaine.

La tragédie de ce 5 juin 2025 s’inscrit dans un contexte plus large d’exode massif des populations. Depuis les affrontements du 30 avril au 5 mai, impliquant milices Azandé, Forces Armées Centrafricaines (FACA), les mercenaires russes et les Casques bleus de la MINUSCA, la sous-préfecture de Zémio s’est progressivement vidée de ses habitants.

Les mercenaires du Groupe Wagner ont profité de cette situation d’abandon pour frapper les derniers résistants, ceux qui n’avaient pas eu les moyens de partir ou qui s’accrochaient encore à leurs terres ancestrales. Cette stratégie de violence vise manifestement à achever le processus de dépeuplement entamé par les précédents conflits….

Source: Corbeau News Centrafrique

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