Africa-Press – CentrAfricaine. Ancien Premier ministre et ex-ministre des Finances et du Budget, Henri-Marie Dondra est l’un des sept candidats retenus pour l’élection présidentielle du 28 décembre 2025 en République centrafricaine. Investi par son parti, l’Unité républicaine (UNIR), il figure sur la liste définitive du Conseil constitutionnel comme candidat numéro 5. Son parcours mêle technocratie financière, responsabilités gouvernementales et un revirement politique majeur survenu en 2025.
Né le 14 août 1966 à Kinshasa (RDC), Henri-Marie Dondra est docteur en administration des affaires. Il débute sa carrière à la Banque populaire marocco-centrafricaine avant de rejoindre, en 1997, le Fonds africain de garantie et de coopération économique (FAGACE). Il y passe près de dix-huit ans, occupant plusieurs fonctions jusqu’à devenir directeur général en 2009. Cette longue expérience forge son profil de financier aguerri et lui offre une stature internationale.
En avril 2016, il est appelé au gouvernement comme ministre des Finances et du Budget, après l’élection de Faustin-Archange Touadéra. À ce poste stratégique, il pilote les finances publiques dans un contexte de crise sécuritaire et sociale. Son bilan est marqué par onze revues réussies avec le FMI, une croissance stabilisée autour de 4,5 %, la régularisation des salaires des fonctionnaires et la mensualisation des pensions des retraités. Plusieurs infrastructures structurantes sont également lancées durant cette période.
Longtemps perçu comme un pilier de la majorité présidentielle, Henri-Marie Dondra est élu député du 1er arrondissement de Bangui en 2020. Le 11 juin 2021, il est nommé Premier ministre. Il quitte la Primature en février 2022 et s’éloigne progressivement du Mouvement Cœurs Unis (MCU), le parti au pouvoir. En 2023, il crée l’UNIR, positionné initialement comme un parti centriste.
Le tournant décisif intervient en mars 2025 avec l’arrestation de deux de ses frères, accusés de « tentative d’empoisonnement de personnalités publiques ». Henri-Marie Dondra dénonce une « machination politique » et un climat d’intimidation. Dans une publication remarquée, il affirme: « Aujourd’hui, la République est aux ordres d’un seul homme ». Il apporte ensuite son soutien à l’opposant Anicet-Georges Dologuélé et dénonce un recul démocratique. Ces événements précipitent son basculement assumé dans l’opposition et accélèrent son agenda politique.
Fin mars 2025, le congrès de l’UNIR l’investit officiellement candidat à la présidentielle. Son projet de société, intitulé « Reconstruire la Centrafrique sur des bases solides », repose sur trois piliers: sécurité, gouvernance et développement inclusif. Il place la sécurité au cœur de son programme, estimant qu’elle conditionne toute relance économique et sociale.
Sur le plan économique, il mise sur l’agriculture, l’élevage, les mines, les PME et la transformation locale des ressources. Il prône une justice indépendante, une administration transparente et une lutte renforcée contre l’impunité.
Candidat de l’expérience et de la rupture, Henri-Marie Dondra entend incarner une alternative fondée sur la réforme et la responsabilité, dans un pays en quête de stabilité politique et de développement durable.
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