Africa-Press – CentrAfricaine. Dans une interview accordée à la radio Ndékè Luka mercredi dernier, l’ancien Premier ministre Martin Ziguélé dresse un tableau alarmant de la situation sociale en République centrafricaine. Son message pointe la responsabilité directe du gouvernement Touadéra dans la détérioration des conditions de vie des citoyens centrafricains.
« Je ne sais pas si ce gouvernement sait que la majorité des Centrafricains n’arrive même pas à avoir un seul repas par jour » , a déclaré M. Martin Ziguélé, soulignant une réalité dévastatrice qui touche des millions de nos compatriotes.
L’ancien chef du gouvernement Martin Ziguélé s’interroge sur les anomalies dans la gestion des hydrocarbures: « Dans quel pays au monde on double le prix des hydrocarbures et en même temps les recettes pour l’État diminuent » ? Cette question met en évidence les incohérences dans la gestion des ressources nationales.
« L’argent est allé quelque part entre les mains de ces entreprises qui ne sont même pas agréées en Centrafrique » , précise-t-il, dénonçant un système opaque où des sociétés non autorisées profitent des ressources du pays.
Le récent refus du FMI d’accorder la facilité élargie de crédit au gouvernement centrafricain confirme les inquiétudes exprimées par l’opposition. Cette décision internationale valide les critiques sur le manque de transparence dans la gestion des deniers publics.
La situation décrite par l’ancien Premier ministre Martin Ziguélé dévoile une réalité dramatique:
– Des millions de Centrafricains privés de repas quotidien
– Une hausse inexpliquée des prix des carburants
– Des recettes publiques en baisse malgré l’augmentation des taxes
– Une gestion obscure des ressources nationales
Le FMI exige des réformes structurelles pour débloquer son aide. « Le plus tôt qu’ils exécuteront les recommandations du FMI, ce sera le mieux » , estime M. Ziguélé, rappelant que le gouvernement n’a pas d’autre choix que de se plier aux exigences de transparence.
Les déclarations de Martin Ziguélé exposent l’ampleur de la crise humanitaire qui frappe notre pays. L’incapacité du gouvernement Touadéra à assurer ne serait-ce qu’un repas quotidien à ses citoyens constitue un échec retentissant de sa politique sociale et économique.
La situation exige des mesures immédiates:
– Un audit complet du secteur pétrolier
– Une révision de la politique des prix des carburants
– Un programme d’urgence alimentaire
– Une transparence totale dans la gestion des ressources publiques
L’appel à la pitié lancé par M. Ziguélé traduit le désarroi d’une nation où la faim est devenue la norme. Cette situation inacceptable engage la responsabilité directe des autorités actuelles.
Source: Corbeau News Centrafrique
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