le ministre conseiller Albert Yaloké Mokpeme décrypte les sujets brulants de l’heure

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le ministre conseiller Albert Yaloké Mokpeme décrypte les sujets brulants de l’heure
le ministre conseiller Albert Yaloké Mokpeme décrypte les sujets brulants de l’heure

Africa-Press – CentrAfricaine. Le samedi 18 Novembre 2023, le Ministre conseiller et porte-parole de la présidence de la République, Albert Yaloké Mopkem, a accordé une interview exclusive à notre rédaction dans laquelle, il commente plusieurs sujets d’actualités de l’heure. Nous vous publions l’intégralité de cet entretien.
Ndjoni Sango: Bonjour Monsieur Albert Yaloké Mopkeme. Vous êtes ministre conseiller et porte-parole de la Présidence de la République, qu’est ce qui est bénéfique pour le pays, suite au déplacement du président de la République, Professeur Faustin Archange Touadéra, en Arabie Saoudite ?
Albert Yaloké Mopkem : Il se passe un certain nombre de mouvements dans le monde. Beaucoup de pays s’organisent et cherchent à mettre en place une autre manière de fonctionner du monde dans ce qu’on appelle un nouvel ordre mondial. Et là, ça se convertit au niveau des institutions, ça se convertit au niveau des instances, au niveau des pays.

On connaît les BRICS, on connaît aussi une sorte de regain des puissances montantes et des grandes puissances pour créer des alliances avec l’Afrique. Et la puissance africaine, bien sûr, se sent concernée. Et on voit des sommets Russie-Afrique, des sommets Europe-Afrique, des sommets Chine-Afrique, des sommets Turquie-Afrique. Et voilà, l’Arabie Saoudite considère qu’elle a des relations historiques avec l’Afrique.

C’est pourquoi, il est grand temps qu’on passe à un niveau supérieur pour que ces relations ne restent pas seulement sur ce que nous avons vécu auparavant. Il faudrait qu’on renforce les relations commerciales, on renforce les relations économiques, les relations diplomatiques et industrielles.

L’Arabie Saoudite considère que l’Afrique a des potentialités et l’Arabie Saoudite aussi a beaucoup de richesses. Mais elle considère qu’il est grand temps qu’elle renforce ses relations avec l’Afrique.

Voilà pourquoi le président de la République a jugé important que l’Afrique soit présente à travers ses hautes personnalités. C’est pour ça qu’il a fait le déplacement pour retrouver vingt-six autres chefs d’État à Riyad. Ils ont parlé d’une même voie pour l’Afrique. Et je pense que les relations vont se renforcer avec l’Arabie Saoudite.

Ndjoni Sango: La communauté internationale par l’entremise de la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies, Valentine Rugwabiza, propose au gouvernement un unième dialogue inclusif. Qu’en dites-vous?
Albert Yaloké Mopkem : Oui, j’ai déjà eu l’occasion de m’exprimer sur ce sujet. Et je considère qu’effectivement, il y a une déclaration qu’elle avait faite, que j’ai lue, qui utilise ces termes. Alors, il se trouve que par la suite, j’ai compris, on m’a fait comprendre que nous n’avons pas bien compris le sens de sa déclaration.

Donc, je ne souhaite pas m’étendre davantage là-dessus. Parce que nous travaillons la main dans la main avec la MINUSCA pour garder la paix, pour maintenir la paix dans notre pays. Et je pense qu’il faudrait qu’on renforce cette manière de travailler entre nous. Donc, que le gouvernement gouverne et la MINUSCA aide le gouvernement à maintenir la paix dans le pays.

Ndjoni Sango: Le 15 novembre dernier, le Conseil de sécurité des Nations Unies vient de prolonger le mandat de la MINUSCA. Quelles sont donc vos attentes vis-à-vis de ce nouveau mandat ?
Albert Yaloké Mopkeme: Nous, on prône une chose qui est la levée de l’embargo sur les armes. Alors, il y a certains commentateurs qui disent que l’embargo est là, mais ça ne vous empêche pas de faire quoi que ce soit. Alors ça ne sert à rien de garder l’embargo. Qu’on lève l’embargo.

Le gouvernement centrafricain plaide pour la levée totale et simple de l’embargo. Parce qu’on nous dit que l’embargo n’existe pas sur les FACA, et ainsi de suite. Mais quand on regarde de près, on voit les conditions, on voit qu’il y a encore des contraintes. Si on lève l’embargo, ou bien ça n’empêche rien pour les FACA, pourquoi on ne lève pas l’embargo ?

Donc, c’est pour ça qu’on plaide. Je vois qu’on a maintenu le mandat de la MINUSCA. Nous allons travailler avec la MINUSCA. Notre objectif, c’est d’enrayer le cycle de violence en République centrafricaine et nous devons travailler la main dans la main avec la MINUSCA. Et je pense que c’est ce message qu’on passe régulièrement avec ces forces internationales.

Ndjoni Sango: Monsieur le ministre, on constate ces derniers temps des foyers de tension sécuritaire à Sido, et des tueries orchestrées par des forces du mal dans les provinces. Est-ce que ces situations sont déjà maîtrisées ?
Albert Yaloké Mopkeme : En réalité vous voyez que le plus gros travail a été fait par les FACA et les alliés russes contre la CPC et ses tentacules. Ce qu’il y a, c’est que, vu le fait qu’on a neutralisé leur manière de faire, ils procèdent par à-coups. C’est-à-dire des attaques sporadiques par-ci, des attaques sporadiques par-là.

Et les forces de défense et de sécurité ont réadapté leur manière de travailler et à chaque fois, on ramène la paix là où ils mènent des attaques. Et la situation se normalise progressivement. Nous allons travailler en tenant compte de cette nouvelle technique, de cette nouvelle stratégie. Et je pense que les centrafricains le ressentent et le témoignent, que la paix revient à leur grande satisfaction.

Donc, les FACA, il faut vraiment que le peuple soutienne les forces de sécurité. Ils travaillent dans des conditions difficiles et ils donnent de très bons résultats. Nous devons les féliciter pour cela.

Ndjoni Sango : Sur ce, monsieur le ministre conseiller, porte-parole de la présidence de la République, Albert Yaloké Mopkem, je vous remercie.
Albert Yaloké Mopkem : C’est moi qui vous remercie pour le travail remarquable que vous faites.

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