Africa-Press – CentrAfricaine. Depuis le 17 juillet 2025, une vidéo circule de manière virale sur les réseaux sociaux, montrant un homme gisant dans le sang et que plusieurs personnes disent que c’est le leader d’un groupe rebelle Armel Ningatoloum Sayo détenu au Camp de Roux qui est assassiné.
Eu égard à cette situation, le Parquet de la République près le Tribunal de la Grande Instance de Bangui à travers un communiqué de presse publié le vendredi 1er août, a donné des éclaircissements sur l’extraction du détenu et a mis en garde les auteurs et coauteurs des diffamations dans lesquelles ils annoncent l’assassinat de l’inculpé.
Les informations selon lesquelles, l’inculpé Armel Ningatoloum Sayo poursuivi pour rébellion, association de malfaiteurs, de complot et de tentative d’atteinte à la sureté de l’Etat a été assassiné après son extraction de son lieu de détention du Camp de Roux, font couler beaucoup d’encres et de salives parmi la classe politique de l’opposition mais également de la société civile. Ces informations erronées deviennent virales sur les réseaux sociaux et suscitent de nombreuses réactions.
Face à ces agissements, le Parquet de la République près le Tribunal de la Grande Instance de Bangui à travers un communiqué, donne des éclaircissements et met en garde les différents auteurs et coauteurs des diffamations en ces termes.
« Le Parquet de la République près le Tribunal de Grande Instance de Bangui tient à informer l’opinion nationale et internationale que l’inculpé Sayo Ningatoloum Armel poursuivi pour rébellion, d’association de malfaiteurs, de complot et de tentative d’atteinte à la sureté de l’Etat avait été extrait de son lieu de détention du Camp de Roux ainsi que de son codétenu Nour Gregaza pour nécessité d’enquête, suite aux fouilles à la Maison d’Arrêt de Camp de Roux, à l’issue desquelles, il a été découvert dans la cellule occupée par ces derniers, des objets et de documents compromettants corroborant de nouveaux faits criminels extrêmement graves pour la paix et la sureté de l’Etat. Au moment où l’enquête se poursuivait sereinement, en date du 17 juillet 2025, les ennemis de la paix ont fait circuler une image virale sur les réseaux sociaux montrant un homme gisant dans le sang censé être celui de l’inculpé Sayo Ningatoloum Armel, chef rebelle et leader de la Coalition Militaire pour le Salut du Peuple et le Redressement », a signé Guy Martial Damanguéré, Procureur de la République.
Dans ce même communiqué, le Procureur a ajouté que : « Nonobstant l’assurance de monsieur le ministre de la communication et porte-parole du gouvernement dans un communiqué de presse du 21 juillet 2025, informant l’opinion nationale et internationale de l’existence réelle de l’inculpé Sayo Ningatoloum Armel, les ennemis de la paix ont délibérément refusé d’entendre raison pour se livrer à des invectives, des injures et des menaces à l’endroit des autorités politiques et judiciaires. Ces spéculations malveillantes entretenues par certains hommes politiques et leaders de la société civile sont de nature à pousser le peuple à la haine et à la division aux conséquences incalculables pour plonger encore une fois la République centrafricaine dans le chaos. Cependant en date du 30 juillet 2025, l’inculpé Sayo Ningatoloum Armel bien vivant, a été présenté au Doyen des Juges d’Instruction pour son interrogatoire de première comparution. Tout en respectant le secret de l’instruction préparatoire et du droit de la défense, le Parquet réaffirme que les faits sont extrêmement graves, les auteurs, coauteurs et complices déjà connus, répondront de leurs actes devant la Justice de leur pays. La République ne laissera pas impunis les auteurs, coauteurs des injures, de diffamations, de menaces d’incitations à la haine et à la violence. Une enquête judiciaire est déjà ouverte aux fins de les traduire en justice. Enfin, le Parquet de la République près le Tribunal de Grande Instance de Bangui félicite vivement le peuple centrafricain qui a fait montre de sérénité et de patriotisme malgré les multiples appels à la violence et aux troubles. Force reste à la loi », a conclu le Procureur de la République Guy Martial Damanguéré.
Cette mise en garde intervient après que plusieurs voix se sont levées pour manifester après la circulation de façon virale d’une image dans l’auteur a voulu faire savoir aux internautes que c’est ledit inculpé qui aurait été assassiné. Ce qui est loin d’être une réalité.
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