Africa-Press – CentrAfricaine. À Gadzi, dans la commune de Topia, préfecture de Mambéré, les rebelles du mouvement 3R terrorisent la population locale. Les habitants font face à des agressions répétées et des assassinats, alors que les promesses de désarmement tardent à se concrétiser.
Dans la commune de Topia, située dans la préfecture de Mambéré, à l’ouest de la République centrafricaine, la ville de Gadzi traverse une période difficile. Les combattants rebelles du mouvement 3R (Retour, Réclamation et Réhabilitation) s’approchent de plus en plus de la ville, créant un climat d’insécurité pour les habitants.
Ces rebelles étaient pourtant censés participer au processus de désarmement prévu par l’accord de paix de N’Djamena signé en avril 2025. Au lieu de respecter ces engagements, ils continuent leurs activités criminelles et menacent directement la vie des civils.
Les témoignages des habitants révèlent une situation inquiétante. Les femmes et les jeunes filles subissent des agressions à répétition. Toute la population vit dans l’apeure permanente. Un récent événement a particulièrement ému la communauté: samedi dernier, un jeune ouvrier minier qui se rendait sur son lieu de travail a été tué par des présumés éléments du 3R. Son corps a été ramené à Gadzi pour les funérailles, plongeant les habitants dans la tristesse et la peur.
Un autre incident a touché un homme qui rentrait chez lui après sa journée de travail sur le chantier minier de Gbabo. Attaqué par les mêmes rebelles, il a reçu une balle dans la jambe mais a réussi à s’échapper et survivre. Ces événements montrent bien la menace qui pèse désormais sur la population.
Le processus de désarmement des rebelles du 3R et de l’UPC ne progresse pas malgré l’accord de cessez-le-feu. Les habitants reprochent au gouvernement centrafricain son manque d’action. Ils accusent les autorités de laisser les rebelles se rassembler et continuer leurs exactions sans réagir. “Nous avons peur tous les jours. Le gouvernement doit envoyer plus de FACA, de gendarmes et de policiers, et désarmer ces criminels sans attendre”, explique un habitant de Gadzi.
La présence des rebelles autour de Gadzi devient de plus en plus menaçante. Les demandes d’intervention se multiplient dans la population.
Les crimes du 3R ne sont pas nouveaux. En 2016, Human Rights Watch avait déjà dénoncé les meurtres, viols et pillages commis par ce groupe dans le nord-ouest du pays.
À Gadzi, la population réclame des mesures concrètes: plus de forces de sécurité gouvernementales sur le terrain et une application rapide du désarmement promis.
La commune de Topia, et en particulier Gadzi, fait face à une menace constante des rebelles du 3R. Les habitants, victimes d’agressions et d’assassinats, demandent une intervention rapide du gouvernement pour retrouver la sécurité. Sans une action immédiate pour désarmer ces combattants, la situation risque de s’aggraver et de mettre en danger la vie des civils de la préfecture de Mambéré….
Source: Corbeau News Centrafrique
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