Massacre des Wagner: Neuf Combattants UPC Tués

0
Massacre des Wagner: Neuf Combattants UPC Tués
Massacre des Wagner: Neuf Combattants UPC Tués

Africa-Press – CentrAfricaine. Les accords de paix signés avec Bangui ne protègent plus personne. L’UPC d’Ali Darassa vient de perdre neuf de ses hommes dans une attaque des mercenaires Wagner sur un site minier proche de Kouki. Cette nouvelle tuerie intervient après les massacres commis contre le MPC la semaine dernière.
Mohamed Samir, officier de l’Union pour la Paix en Centrafrique, a brisé le silence il y a quelques heures. Sa voix en colère, il a dénoncé ce qu’il appelle un massacre en règle. Les faits remontent à quatre ou cinq jours. Les mercenaires du groupe Wagner ont lancé un assaut sur un chantier aurifère situé dans le secteur nord de Kouki. Neuf combattants de l’UPC y ont laissé la vie. Parmi eux figurent des officiers du mouvement, des guerriers expérimentés, mais également des femmes et des enfants.

Les images qui circulent depuis montrent l’ampleur du carnage. Des corps gisent sur le sol poussiéreux du site minier. Les familles des victimes pleurent leurs disparus et s’interrogent: qui va nourrir les orphelins laissés derrière? Qui va prendre en charge ces enfants dont les pères ont été tués par les mercenaires russes? Le silence des autorités ne fait qu’amplifier leur désarroi.

Cette attaque s’inscrit dans une série noire pour les groupes armés centrafricains ayant signé un accord de paix avec le gouvernement. Quelques jours plus tôt, le Mouvement Patriotique pour la Centrafrique avait déjà payé un tribut sanglant. Dix-huit combattants du MPC sont tombés lors de deux frappes distinctes menées par Wagner. Sept ont été tués sur deux chantiers miniers. Onze autres ont été abattus au checkpoint de Yassa le 6 décembre. Au sein du MPC, la colère a explosé. Quatre responsables du mouvement ont été nommément accusés d’avoir livré leurs propres camarades aux mercenaires russes: Alhafiz Ali Liba dit “Libanais”, Abdraman Abfiessa, Saïd Adam et Djido Ali. Leur chef, Mahamat Al-Khatim, est lui-même soupçonné d’avoir conclu un pacte diabolique avec les Russes.

L’UPC d’Ali Darassa, qui avait pourtant signé un accord avec le gouvernement le 19 avril dernier à Ndjamena pour la paix et la sécurité, se retrouve aujourd’hui frappée à son tour. Le processus de désarmement lancé par les autorités devait permettre aux ex-combattants de se reconvertir dans des activités civiles, notamment l’exploitation minière. Mais cette transition pacifique tourne au cauchemar. Les chantiers aurifères, censés offrir une alternative à la guerre, deviennent des zones de mort.

Depuis l’attaque, les mercenaires russes du groupe Wagner contrôlent entièrement la route menant au site minier. Ils ont installé leurs propres barrages, épaulés par des soldats des Forces Armées Centrafricaines. La zone est devenue un no man’s land. Plus aucun civil ne circule. Les motocyclistes ont disparu, les commerçants aussi. Le silence a remplacé l’animation habituelle de ces pistes. Wagner semble vouloir exploiter directement les ressources, sans passer par des intermédiaires locaux.

Les combattants survivants de l’UPC exigent maintenant des réponses. Ils veulent comprendre pourquoi des hommes qui avaient déposé les armes pour se consacrer à l’exploitation minière ont été abattus sans sommation. Pourquoi les engagements pris avec le gouvernement n’ont offert aucune protection. Pourquoi la présence russe, censée garantir la stabilité, se transforme en source permanente de deuil. Les réunions se multiplient dans les camps. L’atmosphère devient électrique. Certains menacent de reprendre les armes si justice n’est pas rendue rapidement

Source: Corbeau News Centrafrique

Pour plus d’informations et d’analyses sur la CentrAfricaine, suivez Africa-Press

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here