Africa-Press – CentrAfricaine.
À Bowaye, village de 12 000 habitants situé dans la sous-préfecture de la Nana-Bakassa, les mercenaires russes de Wagner sont en train de faire subir des violences extrêmes à la population, attachant et frappant sauvagement les habitants.
Ce samedi 5 juillet 2025, la colère du diable frappe encore le village Bowaye. Les mercenaires du groupe Wagner, à bord d’une dizaine des motos, ont débarqué discrètement à Bowaye, dans la préfecture de l’Ouham, au nord-ouest de la Centrafrique. Le village, qui compte 12 000 habitants et se trouve à 70 kilomètres de Bossangoa sur l’axe Nana-Bakassa, a vécu des heures d’épouvante qui ressemble à la fin du monde pour ces pauvres habitants.
Après avoir surpris la population dans le village, les mercenaires russes ont organisé une véritable séance de torture collective du jamais vue. Ils ont choisi leurs victimes parmi les habitants – jeunes garçons, hommes adultes, vieillards – qu’ils ont attachés solidement aux arbres du village. Puis ils ont procédé aux coups, frappant chaque personne attachée, l’une après l’autre, sous les yeux des autres villageois terrorisés.
Cette violence organisée a paralysé complètement la population. Les habitants n’ont eu ni le temps de fuir ni la possibilité de se défendre face à ces hommes armés qui agissaient avec une froideur méthodique. Leur seul tort, montrer là où se trouve le chef d’État-major de la Coalition Militaire de Salut du Peuple et de Redressement (CMSPR). , l’ancien député Kema.
Bowaye croyait avoir tourné la page Wagner. Il y a un mois, après des mois d’attaques à répétition, les mercenaires avaient quitté le village. Les habitants avaient commencé à revenir doucement, à reprendre leurs champs, à reconstruire ce qui avait été détruit. Ils pensaient que le cauchemar était terminé. Mais ils se trompent.
Mais Wagner n’avait pas oublié Bowaye. Rappelez-le, le 8 avril 2025, les mercenaires avaient brûlé la maison du chef du village et celles de ses voisins. La population avait fui dans la brousse. Le 10 mars, ils avaient pillé, battu des jeunes, tué le bétail. Le 2 avril, 42 motos Wagner avaient semé la panique, poursuivant les villageois jusque dans la forêt.
Chaque fois, Wagner justifiait ces attaques par la recherche des rebelles de la Coalition Militaire de Salut du Peuple et de Redressement (CMSPR). Mais les habitants de Bowaye savent bien qu’ils ne sont pas des rebelles. Ils sont agriculteurs, éleveurs, commerçants. Des civils qui ne demandent qu’à vivre en paix.
Mais ce samedi 5 juillet 2025, le retour de Wagner a pris tout le monde de court. Les villageois croyaient vraiment que les mercenaires étaient partis pour de bon.
“Ils sont arrivés comme ça, d’un coup. Personne ne les a vus venir”, raconte un homme qui a réussi à s’échapper et qui se trouve maintenant à Korakiri, à 20 kilomètres de Bowaye.
Les habitants qui avaient déjà vécu les incendies et les pillages précédents se retrouvent aujourd’hui face à une violence encore plus directe. Wagner ne s’est pas contenté de brûler ou de voler cette fois. Les mercenaires ont voulu humilier, faire mal physiquement, montrer leur pouvoir sur les corps. En ce moment précis, les Wagner ont enfermé les habitants des maisons et les torturer un par un.
Mais cette méthode – attacher les gens aux arbres pour les frapper devant tout le monde – ressemble à un châtiment public. Wagner envoie un message:
Source: Corbeau News Centrafrique
Pour plus d’informations et d’analyses sur la CentrAfricaine, suivez Africa-Press