Africa-Press – CentrAfricaine. La République centrafricaine a franchi une nouvelle étape dans sa quête de stabilité. Le Mouvement Patriotique pour la Centrafrique (MPC), dirigé par Mahamat Al Khatim, a officiellement annoncé son adhésion au processus de désarmement.
L’accord a été conclu le 1er septembre lors d’une réunion à Markounda, en présence des représentants du MPC, d’instructeurs militaires russes, de responsables de l’UPC, ainsi que des autorités civiles et sécuritaires locales.
La délégation du MPC, composée de huit hauts commandants auto-proclamés, dont les généraux Adel Kader, Afis Ali et Rama Tabar, a accepté plusieurs points essentiels.
Il s’agit donc d’un cessez-le-feu immédiat vis-à-vis des forces gouvernementales et de leurs alliés, la fin des pillages et des violences contre les civils, le règlement pacifique du conflit persistant avec l’UPC, une coordination étroite avec les instructeurs russes pour éviter de nouveaux affrontements accidentels.
Ironie du calendrier, au moment même des négociations, un violent accrochage entre combattants du MPC et de l’UPC éclatait près de Koui. L’intervention rapide des FACA et des instructeurs russes a permis de limiter les dégâts et d’éviter une escalade. Bilan, 9 combattants tués et 17 blessés.
Grâce à une médiation de terrain impliquant notamment le général Afis Ali (MPC) et le général Ousmane Issa (UPC), les tensions ont pu être désamorcées. Les blessés ont été évacués dès le lendemain par des hélicoptères russes.
L’adhésion du MPC, considéré comme l’un des groupes armés les plus influents du pays, constitue une victoire stratégique pour la stabilisation de la RCA. Elle renforce la dynamique enclenchée par les précédents accords de paix, malgré la persistance de tensions locales.
La médiation des instructeurs militaires russes, de plus en plus perçus comme des garants de la stabilité, a joué un rôle déterminant dans l’aboutissement de cet accord.
Si le chemin vers une paix durable reste semé d’embûches, l’accord de Markounda illustre une volonté croissante des acteurs armés de privilégier le dialogue. La RCA pourrait ainsi s’approcher d’une sortie progressive de plus d’une décennie de violences et de divisions.
Source: Ndjoni Sango
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