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Une tragédie s’est déroulée ce mardi 9 décembre 2024 dans le village de Ndah, situé dans la préfecture de la Vakaga, à l’extrême nord-est de la République centrafricaine, où une intervention militaire a tourné au drame.
L’histoire commence au marché de Ndah, une localité peuplée essentiellement de musulmans de l’ethnie Rounga qui ont pour habitude de porter des couteaux attachés à la ceinture, une pratique ancestrale courante dans cette région de la Vakaga. C’est dans ce contexte que ce mardi 9 décembre, peu avant midi, un jeune homme se promenait tranquillement dans le marché de Ndah avec son couteau, sans déranger personne.
C’est alors que trois soldats des Forces armées centrafricaines sont arrivés sur le marché. En voyant le jeune homme, ils se sont dirigés vers lui et lui ont ordonné de remettre son couteau. Le jeune a refusé poliment, leur expliquant que c’était son bien personnel, qu’il ne provoquait personne et qu’il n’avait jamais eu de bagarre avec qui que ce soit.
Les militaires n’ont pas accepté cette réponse. Deux d’entre eux se sont rapprochés du jeune pour tenter de lui retirer le couteau de force. Le jeune a répété qu’il s’agissait de son propre couteau et a demandé qu’on le laisse partir tranquillement.
Devant cette résistance, le troisième soldat a pris les choses en main. Il a dit à ses deux collègues de s’éloigner du jeune homme, annonçant qu’il allait tirer. Les deux autres se sont écartés comme demandé.
Le soldat a alors pris son arme, l’a chargée et a ouvert le feu. La première balle a atteint le jeune homme qui s’est effondré, gravement blessé. La deuxième balle est partie maladroitement et a touché l’un des collègues du tireur, un soldat FACA qui se trouvait à proximité.
Ce soldat FACA est mort sur le coup. Le jeune homme, quant à lui, a été transporté à l’hôpital où il lutte contre ses blessures graves. L’auteur des tirs reste dans les rangs de l’armée sans qu’on sache ce qui lui arrivera.
Cet événement vient s’ajouter à une très très longue liste d’actes commis par les soldats FACA et leurs responsables dans différentes parties du pays. Les habitants de Ndah ont assisté à cette scène qui aurait pu être évitée si le dialogue avait été privilégié. Le marché, lieu habituellement animé et paisible, a été le témoin de cette violence qui a coûté la vie à un militaire et blessé gravement un jeune homme dont le seul tort était de porter un couteau selon les coutumes locales
Source: Corbeau News Centrafrique
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