Touadéra: Retard d’extraction d’Armel Sayo et Nour Grégaza

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Touadéra: Retard d'extraction d'Armel Sayo et Nour Grégaza
Touadéra: Retard d'extraction d'Armel Sayo et Nour Grégaza

Africa-Press – CentrAfricaine. Le 4 juillet, un télégramme officiel du parquet de Bangui, établi sur ordre du ministre de la Justice, a ordonné l’extraction de l’ancien ministre Armel Sayo et de Nour Gregaza de la prison du camp de Roux pour une enquête de 72 heures à l’Office central pour la répression du banditisme (OCRB). Près de quatre semaines plus tard, Sayo reste introuvable, et aucune preuve de vie n’a été fournie.

Ce document, référencé N°0770 CAB/TGIBGUI/PP.25, mentionne: « Extrême urgence signalée STOP Honneur vous instruire de bien vouloir mettre à la disposition de l’Office central de répression du banditisme (OCRB) central STOP les nommés Ningatoloum Sayo Armel et Nourd Grégaza STOP pour nécessité d’enquête pendant un délai de 72 heures STOP ». Il a été rédigé après un appel téléphonique direct de Cédric Gbaka, conseiller à la sécurité présidentielle, au ministre de la Justice, exigeant la signature rapide du document. Cette initiative a été précédée d’une fouille spectaculaire dirigée par Cédric Gbaka dans la prison du camp de Roux, utilisée comme prétexte pour extraire les deux détenus.

Le 7 juillet, les deux prisonniers ont été transférés à l’OCRB par le directeur de cette unité policière en personne. Aussitôt, dans la nuit du 7 au 8, des mercenaires russes du groupe Wagner ont emmené Armel Sayo vers une destination inconnue. Depuis cette date, aucune information officielle ne confirme son état ou son lieu de détention, ou encore sa preuve de vie tout simplement. Des images circulent, le montrant gravement blessé et ensanglanté, mais le gouvernement maintient qu’il est en vie sans apporter la moindre preuve. Ce silence alimente les soupçons de disparition forcée et de torture, voir même d’un crime d’État.

Les pressions internationales se multiplient. Le président camerounais Paul Biya, qui avait autorisé l’extradition de Sayo depuis Yaoundé en mai 2025, demande des explications. L’ambassade de France insiste sur un accès consulaire, Armel Sayo possédant également la nationalité française. Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et plusieurs partenaires internationaux exigent des preuves de vie, mais aucune réponse officielle n’a été fournie.

Pendant ce temps, Nour Gregaza reste détenu à l’OCRB, dans un état de santé inquiétant. Le délai de 72 heures annoncé par le procureur est dépassé depuis près de quatre semaines, sans qu’aucune procédure judiciaire ne soit engagée. L’absence totale d’information renforce les inquiétudes et met en cause la responsabilité des plus hautes autorités dans cette affaire.

Touadera, où est Armel Sayo? L’ex-ministre, extrait sur ordre de votre ministre conseiller, et de ton frère procureur de la République , a disparu au-delà du délai que le Procureur lui-même a fixé. Le gouvernement affirme qu’il est en vie, mais vivant où et dans quel état? La question reste sans réponse, et le silence des autorités risque de les confronter tôt ou tard à des poursuites internationales devant la cour pénale internationale.

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