Africa-Press – CentrAfricaine. La capitale centrafricaine a été, ce mercredi, le théâtre d’un moment fort de l’intégration régionale. Il s’agit donc du passage de témoin à la présidence tournante de la Communauté Économique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC).
À l’issue des travaux du 16e Sommet ordinaire des Chefs d’État et de Gouvernement, le président centrafricain Faustin Archange Touadéra, président en exercice sortant, a officiellement transmis la présidence de la Conférence à son homologue congolais, Denis Sassou Nguesso.
Conformément au principe de rotation alphabétique adopté en 2010, le président du Congo assumera ce mandat pour une durée de deux ans, marquant ainsi un retour à cette fonction qu’il avait déjà occupée entre 2016 et 2017.
La cérémonie de passation, qui s’est tenue en présence des autres Chefs d’État de la sous-région, des représentants des organes de la CEMAC ainsi que du corps diplomatique accrédité à Bangui, a revêtu un caractère solennel.
Dans un geste hautement symbolique, Faustin Archange Touadéra a remis à Denis Sassou Nguesso l’enclume, le marteau et le drapeau de la CEMAC, emblèmes de l’intégration et de la solidarité communautaire.
Ce rituel traduit le transfert de responsabilités, mais aussi l’engagement collectif des dirigeants de la sous-région à poursuivre la consolidation de l’intégration économique et politique au bénéfice des 45 millions d’habitants de l’Afrique centrale.
Dans son allocution, le nouveau président en exercice a tenu à réaffirmer son attachement aux idéaux fondateurs de l’organisation.
« Je peux vous assurer que nous nous sommes engagés en politique sur le thème du panafricanisme, de la libération de l’Afrique, de l’intégration régionale et du développement. Nous nous battrons toujours sur cette position-là. Et vous pouvez être assurés que l’enclume que je tiens est entre les bonnes mains d’un panafricaniste qui en fera bon usage », a déclaré Denis Sassou Nguesso.
Ce passage de relais s’inscrit dans un contexte régional marqué par des défis économiques, sécuritaires et institutionnels. Le président congolais aura pour mission de poursuivre les efforts engagés sous le mandat de son prédécesseur, notamment le renforcement de la discipline budgétaire, la mobilisation des ressources propres, l’amélioration de la gouvernance communautaire, mais aussi la coopération accrue avec les institutions internationales et régionales.
Le Sommet de Bangui restera ainsi comme un moment fort de continuité, mais aussi de renouvellement dans la gouvernance de la CEMAC, avec pour ambition partagée de consolider la stabilité, la solidarité et le développement en Afrique centrale.
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