Africa-Press – CentrAfricaine. Le général Pascal Ianni, à la tête du commandement de l’armée française pour l’Afrique, s’est rendu jeudi 10 juillet en Centrafrique, une première pour un haut gradé français depuis 2016. Il a notamment évoqué le « partenariat » entre les deux armées en matière de formation.
L’objet de la rencontre était de « faire un point sur le partenariat entre les armées française et centrafricaine en particulier sur le pan de la formation », a expliqué jeudi 10 juillet le général français, au cours d’une conférence de presse à Bangui.
« Notre armée est en reconstruction et la première ressource est tout d’abord humaine […] Nous voudrions avec la France former nos cadres afin qu’ils soient à la hauteur de leur mission », a de son côté déclaré Claude Rameau Bireau, ministre centrafricain de la Défense.
« Des missions ponctuelles »
Conformément à la feuille de route signée à Paris en avril 2024 par les présidents français Emmanuel Macron et centrafricain Faustin-Archange Touadéra, les représentants des deux armées se sont rencontrés jeudi pour envisager les modalités de cette collaboration.
« Les armées françaises accueillent actuellement une quinzaine d’officiers et sous-officiers centrafricains », a précisé Pascal Ianni. Mais aucun chiffre n’a été avancé quant au nombre de futurs militaires centrafricains qui pourraient bénéficier de formations françaises. « Je ne peux pas déterminer un nombre. Ce sera en fonction des offres qui seront faites, il y aura des tests et les meilleurs seront admis dans les académies militaires françaises », a nuancé le ministre centrafricain de la Défense.
« La stratégie militaire française sur le continent africain a drastiquement changé depuis deux ans », a souligné le général Ianni, actuellement en tournée dans une quinzaine de pays d’Afrique. « Nous fermons nos bases et optons pour des missions ponctuelles », a-t-il ajouté.
Les derniers éléments des troupes françaises ont quitté la Centrafrique en décembre 2022. Depuis l’indépendance en 1960, l’armée française a déployé dans le pays sept opérations militaires. La dernière, l’opération Sangaris, a été mobilisée de 2013 à 2016, après le coup d’État contre l’ancien président François Bozizé et les violences intercommunautaires qui s’en étaient suivies. Les autorités centrafricaines se sont depuis tournées vers la Russie et les paramilitaires du groupe russe Wagner.
Source: JeuneAfrique
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