Yekatom et Ngaissona Condamnés pour Crimes de Guerre

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Yekatom et Ngaissona Condamnés pour Crimes de Guerre
Yekatom et Ngaissona Condamnés pour Crimes de Guerre

Africa-Press – CentrAfricaine. Après un processus judiciaire de plus de sept ans et plus de 300 audiences, la Cour Pénale Internationale (CPI) a rendu son verdict ce 24 juillet 2025, déclarant Alfred Yekatom (alias Rambo) et Edouard Ngaissona coupables de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Il s’agit d’un dénouement majeur pour la justice internationale concernant la République Centrafricaine (RCA). Alfred Yekatom a été condamné à 15 ans de prison et Edouard Ngaissona à 12 ans de prison.

Chronologie d’un Long Procès

L’arrestation d’Alfred Yekatom est intervenue le 11 novembre 2018, et il a comparu pour la première fois devant la CPI le 23 novembre 2018. Edouard Ngaissona, quant à lui, a été arrêté le 12 décembre 2018 et sa première comparution a eu lieu le 25 janvier 2019. La Cour a décidé de joindre leurs deux affaires le 20 février 2019.

Selon les archives de la CPI, l’affaire « Procureur contre Yekatom et Ngaissona » a nécessité plus de 300 audiences et a mobilisé 1 965 victimes durant ces sept années de bataille juridique. Au total, 174 témoins ont été entendus: 114 à charge, 56 à décharge, 1 pour la chambre et 3 pour la représentation des victimes.

Au moment de leur condamnation, Alfred Yekatom avait déjà totalisé 2 438 jours de détention à la prison de la CPI, et Patrice Edouard Ngaissona 2 413 jours.

Contexte des Arrestations

Alfred Yekatom, alias Rambo, était député à l’Assemblée Nationale centrafricaine au moment de son arrestation à Bangui. Son interpellation fait suite à un incident survenu le 11 novembre 2018. Profondément affecté par la destitution de Meckassoua, son principal soutien financier, Yekatom avait perturbé une séance plénière en tirant des coups de feu. Il fut alors arrêté par la sécurité de l’Assemblée nationale. Bénéficiant d’un mandat d’arrêt de la CPI jusqu’alors discret, les autorités de Bangui l’ont remis à la justice internationale le 17 novembre de la même année. Son suppléant a terminé son mandat en 2020.

Concernant Patrice Edouard Ngaissona, le mandat d’arrêt à son encontre a été émis le 7 décembre 2018. Il a été arrêté par les autorités françaises le 12 décembre 2018 alors qu’il était de passage en France, et transféré au quartier pénitentiaire de la CPI le 23 janvier 2019. Sa première comparution a eu lieu le 25 janvier 2019.

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