Africa-Press – CentrAfricaine. Cinq dirigeants de la Fédération centrafricaine de football ont été suspendus ce mardi 10 juin pour six mois par le ministère des Sports. La nouvelle est tombée au lendemain d’un match amical contre la Tunisie boycotté par la sélection centrafricaine, dont les joueurs réclamaient à la fédération les primes de leur victoire 2-1 contre la Mauritanie vendredi dernier. Une situation qui relance la crise entre le ministre des Sports et la Fédération.
Cette suspension a pris tout le monde de court dans le pays. Les Centrafricains se sont réveillés avec cette nouvelle fracassante, une première dans l’histoire du football national. C’est sur sa page Facebook que le ministre des Sports Heritier Doneng a publié tôt ce mardi cet arrêté de deux pages.
Aussitôt, la nouvelle a fait le tour des réseaux sociaux avant de tourner en boucle dans les quartiers. Le département des sports a retenu quatre charges contre les responsables sanctionnés: « Refus volontaire d’informer et de demander l’autorisation officielle de sortie pour la sélection A, outrage aux Fauves de l’équipe nationale A, violation des valeurs cardinales du football, et refus de reddition de comptes administratifs et financiers. »
Par conséquent, le ministère interdit aux cadres sanctionnés, dont le président de la fédération Célestin Yanindji, de représenter le football centrafricain sur le plan national et international pendant six mois.
Acharnement…
Héritier Doneng a également saisi l’Inspection centrale des sports pour engager un audit sur la gestion des fonds publics alloués à la Fédération.
Dans un communiqué, celle-ci a réagi en rappelant qu’il n’est pas du ressort du ministre de suspendre les membres du bureau exécutif qui ne sont pas des fonctionnaires de l’État.
La Fédération dénonce par ailleurs un acharnement de la part d’Héritier Doning qui cherche en vain, depuis janvier, d’imposer le Camerounais Rigobert Song comme sélectionneur des Fauves. La Fédération, dans son communiqué, rassure l’opinion en précisant « qu’elle épuisera tous les moyens légaux de recours pour tirer au clair cet acharnement ».
Pour plus d’informations et d’analyses sur la CentrAfricaine, suivez Africa-Press
