Africa-Press – CentrAfricaine. Deux attaques armées en moins de 48 heures ont fait deux morts et trois blessés sur la route Bossemptélé-Bozoum, devenue zone de non-droit.
Le dimanche 27 juillet 2025, un conducteur de taxi-moto a été abattu et ses deux passagers grièvement blessés lors d’une embuscade tendue par des hommes lourdement armés sur l’axe Bossemptélé-Bozoum, à hauteur du même secteur déjà frappé deux jours plus tôt.
Ce nouveau drame s’est produit alors que le conducteur transportait deux clients en direction de Bozoum. Selon des témoins, les assaillants ont ouvert le feu sur la moto sans sommation dès la présence de l’engin dans leur champ de vision. Le conducteur est mort sur place. Les deux passagers ont été blessés, mais ont pu être secourus par des habitants alertés par les tirs.
Rappelons que le vendredi 25 juillet, deux jours plutôt, une première attaque avait visé un autre taxi-moto transportant une femme au départ de Bossemptélé pour Bozoum. Pris pour cible à environ 22 kilomètres de la ville, le conducteur avait tenté de faire demi-tour, mais les agresseurs avaient immédiatement tiré. La passagère, atteinte d’une balle dans le dos, était morte sur le coup. Le conducteur, blessé au bras, avait réussi à alerter les populations depuis un village voisin, situé à 10 kilomètres.
Ces deux agressions en pleine journée ont non seulement semé la panique parmi les habitants de la zone, mais aussi parmi les conducteurs des motos qui ne veulent plus circuler sur cet axe. L’axe Bossemptélé-Bozoum, long d’environ 75 kilomètres, est pourtant l’un des plus fréquentés pour le commerce local. Les attaques visent visiblement à décourager la circulation et freiner les échanges entre les deux localités.
Malgré les engagements des autorités en matière de sécurité, les groupes armés continuent de dicter leur loi dans cette partie de l’Ouham-Pendé. Les populations civiles, livrées à elles-mêmes, exigent des mesures urgentes pour sécuriser les routes et stopper les violences répétées sur cet axe.
Source: Corbeau News
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