Alima, Rempart Contre Crise Sanitaire à Obo

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Alima, Rempart Contre Crise Sanitaire à Obo
Alima, Rempart Contre Crise Sanitaire à Obo

Africa-Press – CentrAfricaine. La situation humanitaire se détériore dans cette préfecture du Haut-Mbomou où l’État centrafricain semble avoir abdiqué ses responsabilités.

Dans cette ville située à 1320 kilomètres de Bangui, la population survit grâce aux interventions de l’ONG internationale Alima. L’hôpital public ne fonctionne plus correctement. Les malades reçoivent des diagnostics élémentaire mais aucun traitement. Les médecins établissent des ordonnances que les patients doivent honorer dans les pharmacies de quartier, souvent dépourvues des médicaments prescrits.

Pendant ce temps, des épidémies se multiplient. Le paludisme frappe massivement les enfants. La gale s’étend dans toute la zone, laissant les plus jeunes avec des lésions cutanées sur tout le corps. La saison des pluies aggrave la propagation de ces maladies.

Les équipes d’Alima tentent de couvrir le territoire en se déplaçant de village en village, de sites des déplacés aux sites des refugiés. Leur travail s’avère titanesque face à l’ampleur des besoins. L’accès aux sites de déplacés complique leurs interventions. Pour atteindre le site qui se trouve à 17 kilomètres d’Obo sur l’axe de Bambouti, les véhicules empruntent des pistes rurales défoncées où il faut deviner l’emplacement de la route.

Quand les humanitaires arrivent dans les villages, c’est l’explosion de joie. Les habitants ne s’attendaient plus à recevoir de l’aide extérieure. Ils vivent dans l’oubli total de l’État centrafricain, dont la présence se limite au préfet, au sous-préfet, au maire et aux soldats FACA cantonnés dans la ville d’Obo.

Les infrastructures s’effondrent. Les bacs pour traverser les rivières ne fonctionnent plus faute de personnel payé. L’État doit 15 000 francs CFA par mois aux agents chargés de ces traversées, mais ne verse aucun salaire. Ces derniers ont abandonné leur poste. Des bénévoles assurent le service contre 500 francs CFA pour les petits véhicules et 2000 francs CFA pour les camions.

Dans le Haut-Mbomou, les citoyens se demandent s’ils vivent encore en République centrafricaine tant l’abandon de l’État paraît total.

Source: Corbeau News Centrafrique

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