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Le capitaine Eugène Ngaïkosset se trouve actuellement à l’hôpital communautaire de Bangui où son état de santé nécessite une surveillance médicale rigoureuse. Celui que l’on surnomme le “boucher de Paoua” a été extrait de la prison du Camp de Roux il y a quelques semaines après avoir fait une crise cardiaque.
Arrêté par les gendarmes centrafricains, l’ancien officier de la garde présidentielle fait face à des accusations de crimes de guerre et crimes contre l’humanité devant la Cour pénale spéciale. Son placement en détention fait suite aux événements sanglants qui se sont déroulés à Paoua sous sa direction, lorsqu’il servait encore sous la présidence de François Bozizé. L’opération militaire qu’il a menée dans cette ville du nord-ouest du pays avait causé de nombreuses victimes civiles, des incendies de villages et des destructions massives.
L’accident vasculaire cérébral dont il a été victime en prison a contraint la CPS à le transférer vers une structure médicale équipée. Depuis près d’un mois, il reçoit des soins dans cet établissement hospitalier, sa condition cardiaque exigeant une attention constante. Le pronostic vital reste engagé, la survie après ce type de pathologie dépassant rarement un ou deux ans sans traitement approprié, avec des risques de rechute fréquents.
Pour les juges de la cour pénale spéciale, la détention au Camp de Roux ne permettait pas d’assurer le suivi médical indispensable à son état. Les autorités de cette structure judiciaire doivent désormais composer avec cette situation sanitaire délicate pendant que la procédure pénale suit son cours devant la juridiction spéciale chargée des crimes internationaux commis en République centrafricaine.
Source: Corbeau News Centrafrique
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