Chez cette espèce de poisson, l’intelligence favorise la reproduction

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Chez cette espèce de poisson, l'intelligence favorise la reproduction
Chez cette espèce de poisson, l'intelligence favorise la reproduction

Africa-Press – CentrAfricaine. Depuis longtemps, l’évolution des capacités cognitives chez les animaux est expliquée par la sélection naturelle: un cerveau plus performant aide à trouver de la nourriture, à éviter les prédateurs ou à s’adapter à un environnement changeant.

Mais une équipe australienne remet en question cette vision simpliste en démontrant que la sélection sexuelle favorise également les aptitudes cérébrales chez des poissons, les gambusies de l’est (Gambusia holbrooki).

Les mâles les plus intelligents ont plus de rejetons

Pour tester cette hypothèse, les chercheurs ont soumis des mâles à une série d’épreuves cognitives: navigation dans des labyrinthes, contournement d’obstacles transparents, apprentissage d’associations de couleurs, etc. Chaque test offrait une récompense aux poissons les plus performants. Ensuite, les scientifiques ont observé leur succès reproductif sur deux mois en analysant plus de 2000 tests de paternité.

Le résultat est sans appel: les mâles gambusies les plus intelligents ont eu plus de partenaires et engendré davantage de descendants. « Nos travaux montrent que l’évolution des capacités cognitives peut être influencée par la sélection sexuelle », explique dans un communiqué Michael Jennions, co-auteur de l’étude parue dans la revue Nature Ecology and Evolution.

Un mécanisme à décrypter

Dans le cadre de cette étude, deux hypothèses ont été avancées pour expliquer l’avantage conféré aux mâles les plus malins. La première hypothèse, d’ordre biologique, suggère que les femelles manifestent une préférence innée pour les mâles qui démontrent une agilité mentale supérieure.

La seconde hypothèse, plus pragmatique, propose que les gambusies les plus intelligentes sont également plus efficaces pour attirer les femelles et assurer la copulation, une stratégie répandue au sein de cette espèce.

Pour trancher sur cette question, il faudra multiplier les observations des interactions entre les mâles et les femelles, comme le souligne Ivan Vinogradov, le premier auteur de l’étude. Et tenter d’explorer les différences de comportement entre les mâles les plus performants dans les labyrinthes et ceux qui s’y perdent, s’il y en a.

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