Africa-Press – CentrAfricaine. Les recherches menées par une équipe internationale ont permis de reconstituer l’écosystème de la Formation de Paja, un site colombien datant de 130 millions d’années. Ce travail s’est appuyé sur l’analyse des fossiles de plésiosaures, d’ichthyosaures et d’autres prédateurs marins découverts dans cette région.
Un écosystème unique dominé par des géants
Ces animaux atteignaient jusqu’à 12 mètres de long et occupaient un septième niveau trophique, une position supérieure à celle des prédateurs modernes tels que les orques et les requins blancs. Ce concept, qui mesure la place d’un organisme dans la chaîne alimentaire, met en lumière la complexité des relations entre les espèces. Les fossiles montrent que ces reptiles se nourrissaient non seulement de proies de grande taille, mais également d’autres prédateurs, consolidant leur rôle au sommet de la chaîne alimentaire.
Ces superprédateurs évoluaient dans des mers chaudes et peu profondes, favorisées par un climat globalement plus chaud et des niveaux marins élevés. La richesse de cet environnement a contribué à l’émergence d’une biodiversité remarquable, marquée par des interactions complexes entre les différentes espèces. Cette étude, publiée dans le Zoological Journal of the Linnean Society, est la première à explorer ces dynamiques dans un tel détail. Elle révèle un réseau écologique sans équivalent aujourd’hui.
Une fenêtre sur l’évolution des écosystèmes marins
Les travaux montrent que ces écosystèmes anciens étaient bien plus diversifiés et compétitifs que ceux que nous connaissons actuellement. En reconstituant les chaînes alimentaires préhistoriques, les chercheurs ont mis en lumière l’impact des interactions entre prédateurs sur l’évolution des espèces marines. Selon Dirley Cortés, principale auteure de l’étude, ces données sont cruciales pour comprendre comment les écosystèmes marins ont évolué au cours des millions d’années.
Le Mésozoïque, marqué par une biodiversité florissante, représente une période clé dans l’histoire des océans. La Formation de Paja offre un aperçu unique de cet âge d’or de la vie marine. En comparant ces écosystèmes à ceux d’aujourd’hui, les chercheurs espèrent mieux appréhender les mécanismes qui sous-tendent la résilience et l’équilibre des océans modernes. Hans Larsson, co-auteur de l’étude, souligne que l’analyse de ces environnements anciens pourrait également aider à prédire l’impact des changements environnementaux actuels sur les écosystèmes marins.
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