L’accès à l’eau potable reste un défi majeur pour les Banguissois en cette période de sècheresse

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L’accès à l’eau potable reste un défi majeur pour les Banguissois en cette période de sècheresse
L’accès à l’eau potable reste un défi majeur pour les Banguissois en cette période de sècheresse

Africa-Press – CentrAfricaine. En cette période de saison sèche, l’eau potable devient de plus en plus rare dans certains arrondissements de la ville de Bangui. L’eau de la SODECA coule difficilement dans les robinets à l’exemple des 3ème, 6ème et 8ème arrondissements ainsi que les secteurs les plus reculés de la capitale sont également les plus coupés. Certains habitants parfois, parcourent deux à trois kilomètres pour se procurer cette denrée alimentaire.

La plupart de points d’eau potable est coupée du reste du monde du fait que la SODECA, (Société de Distribution d’Eau en Centrafrique) ne parvient pas à fournir de l’eau à la population. L’eau est devenue une denrée alimentaire rare, alors que ce 22 mars, le monde célèbre la journée de l’eau, une occasion pour montrer son importance dans la vie des individus.

Le constat est réel et presque identique dans plusieurs secteurs de la capitale. Aux Camps des Castors situés dans le 3e arrondissement de Bangui, les habitants sont confrontés à ces difficultés d’accès à l’eau potable, « c’est pénible pour remplir les bidons et les barils, parce que les robinets sont coupés. Cette coupure intempestive a des répercussions directes sur la fourniture d’eau dans les secteurs », et « nous sommes obligées de quitter le lit à 3h pour chercher de l’eau un peu partout », ont raconté Jeannine et Odette, femmes de ménages lors d’un micro trottoir réalisé par le RJDH à l’occasion de la journée mondiale de l’eau.

Même constat dans le quartier Padre-Pio dans la commune de Bimbo au Sud de la capitale. Anne, une habitante de ce quartier s’en plaint surtout aux risques liés à ce parcours de combattant pour parvenir à remplir les bidons. Car, dit-elle, certaines femmes au péril de leur vie, « se font agresser par des bandits qui opèrent à des endroits où l’insécurité est pendante ».

Cette situation est récurrente pendant la période de saison sèche qui provoque la décroissance du débit du réseau d’eau, principalement du fleuve Oubangui. Ce régime des débits intervient après l’arrêt des infiltrations dues aux pluies.

Pendant cette variation saisonnière, des jeunes se font de l’argent en livrant le bidon de 20 litres à 100 francs voire 200 frs, contrairement au prix à la fontaine fixé à 25 frs le bidon. Un constat fait par Christevelle, Mboua, habitant le quartier Gobongo dans le 8ème arrondissement de Bangui, qui en appelle au renforcement des capacités techniques de la SODECA, l’unique société d’Etat en charge de distribution d’eau afin de répondre aux attentes de la population.

Les difficultés d’accès à l’eau potable se font sentir dans presque tous les arrondissements de la ville de Bangui. Elles s’amplifient surtout pendant la période sèche. Le gouvernement pour répondre à ces problèmes, a engagé depuis un programme de construction des points d’eau dans la capitale et certaines villes du pays, grâce au financement de la Banque mondiale à travers le projet de branchements sociaux. Cette année, le thème de la célébration de la journée est axé sur l’eau pour la paix à Bambari dans la Ouaka au centre du pays.

En République centrafricaine, seulement un habitant sur trois a accès à l’eau potable selon le rapport de OCHA de février 2021. Le taux d’accès à l’eau potable est estimé en moyenne à 29,5 % en milieu urbain et 31,5 % en milieu rural, soit un taux national de 28,2 % en 2006.

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