la ville de Bambari “sous contrôle” des Casques bleus, selon l’ONU

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Centrafrique : la ville de Bambari
Centrafrique : la ville de Bambari "sous contrôle" des Casques bleus, selon l'ONU

Africa-PressCentrAfricaine. Tombée la veille aux mains du groupe armé Unité pour la paix en Centrafrique, la quatrième ville du pays, Bambari, a été reprise mercredi par les forces de l’ONU et de sécurité intérieure. Alors que les hostilités s’intensifient entre gouvernement et groupes armés à l’approche du scrutin présidentiel, la France a condamné des “tentatives de déstabilisation” et a annoncé une mission de survol du territoire centrafricain par des avions de chasse.

La quatrième ville de Centrafrique, Bambari, à quelque 380 km au nord-est de Bangui, est “sous contrôle” des Casques bleus et des forces de sécurité intérieure après sa prise mardi par des rebelles, a affirmé, mercredi 23 décembre, l’ONU alors que la France a condamné des “tentatives de déstabilisation” et mis en cause l’ancien président François Bozizé.

“La situation est sous contrôle à Bambari”, a indiqué Abdoulaziz Fall, porte-parole de la Mission de l’ONU en Centrafrique (Minusca). “Les civils commencent à revenir. Les groupes armés ont été repoussés dans la brousse”, a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse à Bangui.

La veille, Bambari était tombée aux mains de l’Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), un des nombreux groupes armés qui se partagent plus des deux tiers du pays et parmi ceux entrés en rébellion à l’approche des élections présidentielle et législatives prévues dimanche, avec pour favori le sortant Faustin-Archange Touadéra.

De nombreux pillages

Le gouvernement a accusé l’ex-président François Bozizé, dont la candidature à la présidentielle a été invalidée, de “tentative de coup d’État”. “La ville est sous le contrôle des groupes armés. Il n’y a pas eu de violence contre les habitants, mais ils ont pillé le commissariat, la gendarmerie et les maisons des particuliers”, avait déclaré à l’AFP Abel Matchipata, maire de Bambari.

Dans l’ouest du pays, trois autres groupes armés, qui ont formé une coalition, s’en sont aussi pris, mardi, à des axes routiers vitaux pour l’approvisionnement de la capitale. Mais le président Touadéra et l’ONU maintiennent que les élections auront lieu dimanche, comme prévu.

“Tentatives de déstabilisation”

Emmanuel Macron s’est entretenu mercredi avec son homologue centrafricain Faustin Archange Touadéra et a condamné “les tentatives des groupes armés et de certains leaders politiques, dont (l’ex-président) François Bozizé, visant à faire obstruction” aux élections de dimanche, a indiqué l’Élysée.

“A la demande du président Touadéra”, le chef de l’État a “ordonné la réalisation” mercredi “d’une mission de survol du territoire centrafricain par des avions de chasse”, marquant ainsi “la condamnation par la France des tentatives de déstabilisation du pays”, a précisé la présidence.

La France compte quelque 300 soldats en Centrafrique, qui mènent des actions de formation des forces armées nationales et assurent si nécessaire un appui à la Minusca, forte de 11 500 hommes.

En décembre 2013, après le coup d’État contre le président Bozizé et l’embrasement qui avait suivi, Paris avait déployé plus d’un millier de soldats de l’opération Sangaris, sous mandat de l’ONU, pour rétablir la sécurité. Sangaris, qui a compté jusqu’à 1 600 hommes, est restée en place jusqu’en 2016.

Le président Touadéra a reçu ces derniers jours des renforts militaires du Rwanda et de la Russie, qui a annoncé mardi avoir envoyé 300 instructeurs militaires supplémentaires.

Avec AFP

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Centrafrique: la quatrième ville du pays reprise aux rebelles, selon l’ONU

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