Africa-Press – Comores. Figure de l’opposition, l’ancien gouverneur de l’île de Ngazidja Mouigni Baraka Said Soilihi a annoncé dimanche dernier sa candidature pour la prochaine élection présidentielle. Contrairement à d’autres opposants qui prônent le boycott, il est convaincu que la seule manière d’accéder à Beit-Salam est de se présenter aux urnes.
À deux mois de l’élection présidentielle, Mouigni Baraka Saïd Soilihi a annoncé sa candidature devant ses partisans dimanche dernier dans son fief, Ntsoudjini. Ce dernier reste convaincu que pour accéder au fauteuil de Beit-Salam, il faut se présenter aux urnes. « Si vous me donnez votre confiance, je vous promets de faire sortir Azali de Beit-Salam et ce, en se présentant aux urnes », lance-t-il dans la foulée. Contrairement à une partie d’opposition qui avait appelé au boycott, Mouigni se veut stratège. « Nous ne sommes pas partis voir Azali pour nouer de l’amitié, ni pour mendier mais d’aller chercher une solution afin d’accéder à Beit-Salam », précise-t-il.
Selon lui, le pays est plongé dans la misère sans fin, sans eau ni électricité, dans une dictature depuis 2019 où certains politiciens ont été emprisonnés et d’autres partis en exil. « J’ai adressé un courrier à Azali pour lui rappeler les 15 prisonniers qui se trouvent Koki, le cas de Sambi et de Salami. Nous allons toujours mener ce combat jusqu’à ce que la situation politique du pays soit apaisée. Pour ces élections, il n’y aura pas de procuration. À la fermeture des urnes, nous allons procéder au comptage des voix afin de nous assurer du vrai gagnant », souligne celui qui croit dur comme fer que la transition possible est de se présenter aux urnes en janvier. « Une fois élu, je vais m’attaquer aux lois faites par Azali », promet-il.
C’était l’occasion aussi pour cet ancien candidat malheureux à la présidentielle de 2019 de faire un bref rappel de son mandat de gouverneur de Ngazidja. Il a commencé par les mesures contre les fraudes, les recettes, la mutuelle de santé, etc. Rappelons que Mouigni Baraka est une des personnalités de l’opposition ayant accepté un entretien avec le président Azali en septembre 2019. Selon lui, ce dernier s’inscrivait dans le cadre du dialogue permanant instauré avec certains acteurs politiques pour consolider la stabilité. Une action considérée comme une trahison puisque certains de ses alliés l’avaient accusé d’avoir entrepris une démarche solitaire.
Pour plus d’informations et d’analyses sur la Comores, suivez Africa-Press