Africa-Press – Comores. Le dernier comité de pilotage du projet « renforcement de la résilience des Comores aux risques de catastrophes liés au climat et à la variabilité climatique » s’est tenu ce mardi 7 novembre à la direction générale de la sécurité civile. C’était l’occasion pour discuter notamment des réalisations, des défis et des enseignements tirés de ce projet essentiel pour le pays.
Le changement climatique est devenu une réalité irréfragable, et ses conséquences multidimensionnelles exigent de bien appréhender l’ampleur de la tâche, des actions et des initiatives à mener pour effectivement y faire face. C’est dans ce sens que le projet « renforcement de la résilience des Comores aux risques des catastrophes liés au climat et à la variabilité climatique a été mis en place pour apporter des solutions à certains de ses problèmes. Ce mardi, le dernier comité de pilotage a eu lieu et c’était l’occasion de faire le point de ce qui a été fait, les défis et des enseignements tirés de ce projet essentiel pour le pays.
« Grâce à la collaboration fructueuse entre les différentes parties prenantes de ce projet, notamment la DGSC, la DGEF, l’OVK, la DTM, l’Université des Comores, les CRDE et les communautés vulnérables aux aléas naturels et climatiques, les interventions menées par ce projet ont permis de renforcer les capacités nationales et insulaires pour la prévention, la préparation et la réponse aux catastrophes », avance Snehal Sonehi, le représentant résident du PNUD aux Comores. Ce dernier a parlé du renforcement des capacités techniques et opérationnelles pour la préparation et la réponse aux situations d’urgence liées aux désastres, du renforcement des capacités techniques et technologiques de l’Observatoire volcanologique du Karthala (OVK) de manière à garantir une surveillance des activités du volcan Karthala, du renforcement des capacités techniques et technologiques de la Direction Technique de la Météorologie (DTM) pour collecter les données météorologiques et le développement de produits d’alertes précoces, du reboisement dans les zones dégradées exposées aux glissements de terrain et aux fortes pluies afin de réduire les risques des catastrophes et accroître la couverture végétale et la mise en place d’un programme de Master en gestion des risques de catastrophes à l’Université des Comores.
Selon lui, le défi majeur de ce projet a été de déployer l’agilité nécessaire pour apporter des réponses pertinentes aux situations inédites induites par le passage du Cyclone Kenneth en 2019 et la crise de la COVID-19 en 2020. « Il a fallu notamment garder le cap sur les interventions prioritaires du PNUD en matière de réduction de la pauvreté, de gouvernance, de gestion de l’environnement, de lutte contre les changements climatiques et d’égalité hommes/femmes ; et ce dans la perspective fondamentale de ne laisser personne pour compte », précise-t-il.
Selon le ministre de l’intérieur, il est important de noter que des défis subsistent, malgré les résultats encourageants enregistrés par le projet qui a démarré en 2018. « Etant un Petit Etat Insulaire en Développement, les catastrophes continuent de menacer la sécurité et le bien-être de nombreuses personnes dans le pays, et nous devons maintenir nos efforts pour renforcer la préparation et la résilience de nos communautés », dit-il. Le ministre a souligné par ailleurs que les enseignements tirés de ce projet sont précieux et guideront le pays dans la conception et la mise en œuvre de futurs programmes visant à renforcer la gestion des risques des catastrophes, pour bâtir un avenir plus sûr pour nos communautés.
Dans ce sens, le PNUD réaffirme leur engagement à accompagner le gouvernement comorien dans le domaine de la gestion des risques des catastrophes et à consolider les acquis de ce projet. C’est dans cette perspective qu’en partenariat avec la DGSC, ils sont en train de développer un nouveau programme sur la résilience des communautés face aux aléas climatiques, pour la mobilisation des ressources auprès des fonds verticaux.
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