
Africa-Press – Comores. L’édition 2023 du forum consacré à l’Investissement en Afrique a eu lieu au Maroc dernièrement. Le chef de l’Etat a participé dans cet évènement organisé par la Banque Africaine de Développement (BAD) et le gouvernement marocain, et où il a plaidé pour l’industrialisation du vieux continent à travers une coopération intra-africaine et la complémentarité économique, basée sur la solidarité active et la mutualisation des moyens et des efforts.
Que l’Afrique s’industrialise à travers une coopération intra-africaine et la complémentarité économique, sur la solidarité active et la mutualisation des moyens et des efforts tel est le vœu du présent Azali. Le président en exercice de l’Union Africaine a exprimé ce souhait à l’ouverture des discussions du forum sur l’investissement en Afrique. « La participation de l’Afrique aux chaînes de valeur mondiales (CVM) n’est pas à la hauteur de nos attentes telles que définies dans l’Agenda 2063 pour favoriser la transformation et la croissance économique de notre continent », a souligné Azali Assoumani.
Et de démontrer statistiquement : « L’Afrique participe à seulement 2,1% dans la valeur ajoutée manufacturière mondiale. Et ses exportations en produits manufacturés ne représentent en moyenne que 1% des exportations mondiales sur la période 2000-2022, tandis que les exportations de biens intermédiaires ne représentent qu’en moyenne 3,8% des exportations mondiales ». Selon lui le constat prouve que le vieux continent doit adopter une politique pour renforcer l’industrie des chaines de valeurs pour se libérer.
Devant cette assemblée, le président Azali a encore parlé de la ZLECAF. « Le développement industriel de l’Afrique peut avoir une meilleure intégration dans les CVM en parlant de la Zone de libre-échange continentale qui est la plus grande zone de libre d’échange du monde en termes de nombre de pays. L’énorme potentiel de ressources naturelles de l’Afrique notamment le potentiel dans l’agriculture et dans l’agro-industrie, les énormes opportunités d’investissement dans les secteurs des énergies renouvelables et de la santé sera un plus », a-t-il montré. Il exhorte les gouvernements à encourager la création d’un secteur privé orienté vers les transformations CVM (chaîne de valeur mondiale), d’éliminer les obstacles aux rations commerciales, d’améliorer les compétences de la main-d’œuvre pour le secteur manufacturier, d’investir dans les infrastructures productives et de soutenir l’intégration régionale et mettre en œuvre des protocoles de libre circulation.
Bien évidemment, il ne pourrait pas s’étaler sur les poids du développement de l’Afrique en général sans pour autant rebondir sur les Comores en particulier et de son plan d’émergence. « Dans le cadre du projet d’émergence 2030, le développement du secteur agricole consiste à améliorer substantiellement la productivité agricole à travers, entre autres, le renforcement des chaînes de valeurs agro-alimentaires, la promotion des niches industrielles qui s’appuiera sur la valorisation des produits tels que les produits de la mer, les huiles essentielles et les produits cosmétiques naturels, et l’aménagement de corridors maritimes et de facilitation du commerce qui prévoit la modernisation des infrastructures portuaires et la mise en place d’une zone économique spéciale », a-t-il conclu.
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