Journée de la liberté de presse: Le syndicat plaide pour une presse libre et indépendante

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Journée de la liberté de presse: Le syndicat plaide pour une presse libre et indépendante
Journée de la liberté de presse: Le syndicat plaide pour une presse libre et indépendante

Africa-Press – Comores. Malgré l’interdiction de manifester émise par le préfet du centre, les journalistes et professionnels des médias se sont réunis au siège du journal Alwatwan ce 03 mai pour marquer la Journée mondiale de la presse. Cette année, le pays a gagné 04 points dans le classement mondial de la liberté de la presse.

C’est sous le thème « la presse au service de la planète: le Journaliste face à la crise environnementale » que la journée mondiale de la liberté de la presse a été célébrée dans le monde. Aux Comores, le syndicat national des journalistes (SNJC) avait prévu une marche pacifique pour immortaliser le moment, mais le préfet en a décidé autrement en interdisant cette marche pour des raisons « sécuritaires ». Mais cela n’a pas empêché les journalistes de se rassembler. C’est au siège d’Al-watwan que l’évènement a eu lieu ce 03 mai. D’emblée le président du SNJC Ahmed Bacar a condamné fermement la décision du préfet du centre qui nous ramène à une époque révolue, rappelant tristement les temps où la journée internationale des travailleurs du 1er mai était réprimée à la forêt. « De telles mesures ne font qu’entacher l’image de notre pays et renier ses engagements en matière de liberté de la presse », déplore-t-il.

Dans son discours, Ahmed Bacar a félicité le bureau sortant du syndicat, dirigé par Faiza Soulé Youssouf, pour son travail remarquable. Il a lancé un appel au procureur de la République pour qu’il ouvre dans les meilleurs délais le dossier du premier Président du syndicat, Ali Abdou, décédé dans des circonstances troublantes, le 12 décembre 2020. « Nous attendons que la justice se prononce rapidement sur cette affaire qui nous préoccupe énormément. Le gouvernement doit s’impliquer pour que la vérité soit rétablie », lance-t-il.

Comme il est question de presse et de liberté, il est demandé au gouvernement, notamment au ministère de l’Information et celui des Finances, d’appliquer la loi portant code de l’information et de la communication promulguée par le Président de la république le 18 janvier 2022, en particulier sur la question relative au fonds d’appui à la presse privée. Cette question reste sans suite depuis plus de 15 ans. « Il est temps que le gouvernement comorien revoie sa politique à l’égard de la presse nationale. Les journalistes sont des acteurs du développement du pays, tout comme les professeurs et les médecins, et ils méritent un soutien financier adéquat. Il est nécessaire d’assurer une retraite aux journalistes travaillant dans le privé, comme c’est le cas par exemple en Côte d’Ivoire où le gouvernement verse une allocation aux journalistes des médias privés à la retraite », souligne-t-il avant d’ajouter « Non aux intimidations, aux salaires misérables versés aux journalistes des médias publics. Oui au financement par l’État des formations pour les journalistes, afin qu’ils puissent être efficaces tout en respectant l’éthique et la déontologie », formule-t-il.

Il lancera un appel à tous les acteurs de la société comorienne: aux autorités, aux citoyens, aux militaires, à la justice, aux entreprises et aux organisations, pour qu’ils reconnaissent l’importance vitale d’une presse libre et indépendante. Car une presse forte et indépendante est le pilier d’une société démocratique et prospère. Selon lui, la situation actuelle causée par les pluies torrentielles qui s’abattent sur notre pays, avec ses conséquences humaines, matérielles considérables doit sensibiliser davantage les autorités publiques. Pour clore l’évènement, des attestations de reconnaissance ont été remises à des anciens journalistes pour leurs efforts accomplis dans ce métier. Un grand hommage à ceux qui nous ont quittés ainsi qu’une action de don de sang à El-marouf.

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