La flambée des prix gagne les petits ateliers de Mohéli

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La flambée des prix gagne les petits ateliers de Mohéli
La flambée des prix gagne les petits ateliers de Mohéli

Africa-Press – Comores. Depuis la hausse de prix des produits pétroliers, les micro-entreprises et les prestataires du secteur informel sont abandonnés à leur triste sort et chacun se débrouille comme il peut.

Ils ne peuvent que surenchérir leurs services et produits sans aucun contrôle de la part des autorités concernées.

Depuis l’annonce de la hausse des prix du carburant dans le pays, les comoriens ne cessent de subir les effets de cette spirale inflationniste qui ne s’arrête plus, par les augmentations en cascade des prix des produits et prestations de service.

Pour gonfler un pneu de voiture à Fomboni, le prestataire en face de l’Alliance française de Fomboni fait payer ce service 200 FC au lieu de 100 FC auparavant, soit une augmentation de 100%, d’autres le font à 150 FC.

« Ainsi les autorités vont comprendre que la vie est chère » se justifie ce réparateur de pneu.

Dans les ateliers de soudure, tout est revu à la hausse sans aucune proportionnalité par rapport au nouveau tarif du Kwh d’électricité. Est-ce une anarchie ? Pourtant il existe dans le pays un service de contrôle des prix.

Pour réparer un objet qui coût 3000 FC dans ces ateliers de soudure il faut payer 4000 FC. L’augmentation du prix du Kwh à 198 fc est le seul argument avancé par ces artisans.

« Nous utilisons un compteur triphasé. Ce qui signifie que nos droits de compteur sont deux fois plus chers que les compteurs domestiques.

Et c’est sans tenir compte de la consommation mensuelle puisque nous consommons beaucoup plus que les ménages » se justifie Nasser Hafidhou le propriétaire d’un atelier de soudure à Msiwapvé (quartier de Fomboni).

« La seule solution pour équilibrer les dépenses liées à nos travaux c’est l’augmentation du prix du service. Un truc de 500 fc on le fera à 1000 fc.

Certes chacun a sa clientèle et tout travail se négocie mais partout dans les ateliers de soudure, les prix augmentent » s’explique-t-il. Cet avis est également partagé par les menuiseries de la place.

Pour faire la commande d’un lit de mariage qui se négociait à 175 000 FC il faut maintenant dépenser plus de 200 000 FC. A Mkandra meuble, situé au quartier de Comotel (Fomboni), comme dans d’autres menuiseries tout est en hausse.

« Effectivement il y a du changement car ce que nos clients nous payaient avant ne nous arrange plus actuellement. Avant on faisait payer 450 000 fc la chambre complète.

Mais maintenant il faut avoir au minimum 500 000 fc » prévient Mohamed Chadhuili, chef des menuisiers à Mkandra meuble, l’une des menuiseries les plus fréquentées de l’île.

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