Africa-Press – Comores. Le lycée Saïd Mohamed Cheikh de Moroni, fleuron de l’éducation comorienne depuis les années 1950, entre dans une nouvelle ère. Le samedi 10 mai dernier, une cérémonie officielle a marqué le lancement des travaux de réhabilitation de cet établissement emblématique, en présence de hauts représentants de l’État, de l’ambassade de France et de l’Agence française de développement (AFD), principal partenaire de ce projet d’envergure.
Avec un budget de plus de 2,4 millions d’euros, soit près de 1,2 milliard de francs comoriens, ce projet ambitieux vise à redonner vie à une infrastructure considérée comme le berceau de l’élite intellectuelle comorienne. Ce chantier comprend la rénovation de 50 salles de classe, la remise aux normes de six laboratoires, la réhabilitation de la bibliothèque, de la salle informatique, et de 12 locaux annexes, sans oublier la reconstruction du bâtiment administratif, des blocs sanitaires, et l’aménagement complet des espaces extérieurs. Il s’agit de travaux de construction et de fourniture d’équipements, lesquels vont moderniser ce patrimoine commun qu’est le lycée emblématique de Moroni. Cette initiative marque un moment important de ce premier lycée construit aux années 50, et qui a formé les premiers cadres de ce pays. Cette cérémonie a vu la présence de plusieurs personnalités, notamment le secrétaire général du gouvernement, Nour El-Fath Azali, le ministre de l’Education nationale, Bacar Mvoulana, le gouverneur de Ngazidja, Ibrahim Mohamed Mze, l’ambassadeur de France, Sylvain Riquier, mais également plusieurs représentants de différentes institutions.
Dans son allocution, le secrétaire général du gouvernement (SGG), Nour El Fath Azali, très ému, a souligné la portée symbolique de cet établissement: « Le lycée Saïd Mohamed Cheikh est bien plus qu’un établissement scolaire. Il est un patrimoine vivant, un témoin de notre histoire partagée, un creuset de l’unité nationale. » Le ministre de l’éducation nationale, Bacar Mvoulana, a salué le début des travaux, appelant à une mobilisation collective: « Tous les cadres de ce pays passés directement ou indirectement dans ce lycée doivent unir leurs forces pour accompagner la rénovation de ce patrimoine national. »
L’Ambassadeur de France aux Comores, Sylvain Riquier, a lui aussi mis en avant la dimension symbolique du projet: « Avec le lycée Saïd Mohamed Cheikh de Moroni, nous sommes dans un symbole fort: un lieu symbolique, une année symbolique. » Il a insisté sur l’importance d’une coopération basée sur le respect mutuel: « C’est dans une relation mutuellement respectueuse, qui prend en compte ce qui nous sépare mais aussi ce qui nous unit, que nous pouvons tracer un avenir. »
Les travaux ont été confiés à l’entreprise TAN 2000, sous la supervision du groupement Quadra-IAMA-Egis Mada. Ce projet s’inscrit dans le cadre du programme “Bundo la Malezi”, porté par le ministère de l’éducation et appuyé par l’AFD, avec pour ambition d’améliorer durablement les infrastructures éducatives aux Comores.
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