Africa-Press – Comores. Un souffle nouveau pour la justice comorienne. Après deux années de formation, sept jeunes, dont deux femmes, intègrent officiellement le système judiciaire. Une cérémonie de prestation de serment s’est tenue mardi 13 mai au palais de justice de Fomboni, marquant un tournant important pour l’administration judiciaire de l’île de Mohéli.
Le palais de justice de Fomboni a accueilli, mardi 13 mai, la cérémonie de prestation de serment de sept nouveaux greffiers, issus de la deuxième promotion formée localement. Parmi eux, deux femmes, symbole d’une avancée vers une justice plus inclusive. Leur intégration vient renforcer significativement les effectifs du tribunal de première instance de Fomboni, qui souffrait jusqu’ici d’un cruel manque de personnel qualifié. « C’est un grand pas aujourd’hui de pouvoir former ces sept greffiers pour appuyer notre appareil judiciaire. Ce sont eux qui assurent le bon fonctionnement de la justice », a déclaré Adfaoun Hamada Bacar, président du tribunal. Il n’a pas manqué d’exprimer sa reconnaissance envers les initiateurs du projet, notamment le chef de l’État Azali Assoumani, chef suprême de la magistrature, ainsi qu’Expertise France, partenaire technique dans ce programme.
Avec ces sept nouveaux agents, issus de la deuxième promotion formée localement, le tribunal de première instance de Fomboni voit ses effectifs renforcés de manière significative. Ils s’ajoutent aux cinq greffiers formés lors de la première session, sans compter les greffiers déjà en poste auparavant. Ce renforcement progressif s’inscrit dans une volonté plus large de doter les juridictions comoriennes de ressources humaines qualifiées. Il intervient dans un contexte de réforme structurelle de la justice. En effet, une première promotion de magistrats formés aux Comores est déjà opérationnelle, tandis qu’une deuxième est en cours de formation. À terme, ce sont quarante magistrats supplémentaires qui viendront étoffer les effectifs des tribunaux du pays.
Dans son allocution, le président du tribunal a souligné l’importance de la déontologie, du respect des justiciables et de la discrétion dans l’exercice de cette fonction: « Ce métier demande une rigueur morale. Le greffier est au cœur de l’appareil judiciaire, il est au service du peuple. » Djilsame Ben Omar, l’un des jeunes greffiers fraîchement diplômés, n’a pas caché sa fierté: « C’est un honneur pour moi de faire partie de cette promotion. Nous espérons être à la hauteur des attentes de l’administration. » Cette nouvelle vague d’auxiliaires de justice marque une étape encourageante dans le processus de renforcement de l’État de droit aux Comores.
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