Recrudescence du Paludisme À Mohéli Premier Décès Enregistré

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Recrudescence du Paludisme À Mohéli Premier Décès Enregistré
Recrudescence du Paludisme À Mohéli Premier Décès Enregistré

Africa-Press – Comores. Une réunion d’urgence s’est tenue le jeudi 22 mai au CHRI de Fomboni, réunissant médecins et autorités politiques de l’île pour faire le point sur la recrudescence du paludisme à Mohéli. L’objectif est d’identifier les moyens de freiner la progression de la maladie, dont les cas importés ne cessent d’augmenter.

Malgré la distribution de tests de dépistage aux agents communautaires par la direction régionale de la santé, les efforts restent insuffisants. Certains voyageurs refusent de se faire tester, et des vedettes accostent en toute discrétion sur les nombreuses plages de l’île, échappant ainsi à la surveillance des garde-côtes. Depuis 2007, le nombre annuel de cas importés ne dépassait pas la barre des 100. En 2024, 360 cas ont été enregistrés. Et pour l’année en cours, on recense déjà 116 cas, dont quatre introduits et un décès au CHRI de Fomboni. La réunion a mis en lumière un manque de coordination entre les différents secteurs impliqués dans la lutte contre le paludisme.

L’île de Mohéli présente pourtant des conditions propices à la prolifération du moustique vecteur à savoir eaux stagnantes, décharges sauvages, et incivisme grandissant. Les voyageurs qui échappent au dépistage sont considérés comme les principaux vecteurs de la maladie. Face à cette situation préoccupante, les maires et les autorités insulaires ont été appelés à prendre conscience de l’urgence et à s’impliquer activement au niveau local. Des mesures strictes sont attendues pour sensibiliser la population et combattre les comportements à risque. « Le paludisme été en voie d’éradication à Mohéli. Son retour pourrait avoir des conséquences graves sur la santé publique », ont alerté les autorités sanitaires. Elles rappellent que le test de dépistage, tout comme le traitement, sont entièrement gratuits, et insistent sur l’importance d’une mobilisation citoyenne: « Même de petites actions peuvent faire la différence ».

« Nous avons convoqué les maires et les autorités insulaires pour leur présenter un état des lieux », a expliqué Rachad Attoumane Kéké, responsable du programme de lutte contre le paludisme à la Direction régionale de la santé. Il rappelle qu’en octobre 2007, Mohéli était entrée dans la phase de contrôle vers l’élimination du paludisme. « Jusqu’à récemment, seuls les voyageurs principalement en provenance de Ngazidja étaient touchés. Mais aujourd’hui, nous détectons des cas chez des personnes n’ayant pas voyagé. Cela signifie que la transmission locale a repris. » Il lance un appel à la population: « Toute personne revenant d’un voyage ou présentant des symptômes de fièvre doit se faire dépister immédiatement. Les tests et les traitements sont gratuits. »

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