Africa-Press – Comores. Du 19 au 22 mai s’est tenu à Alger, l’assemblée annuelle de la Banque Islamique de Développement. Le pays a été représenté par le ministre des finances, Ibrahim Mohamed Abdourazak, accompagné par la Commissaire générale au plan, Nadjda Saïd Abdallah. Dans la capitale algérienne, l’argentier de l’Etat a plaidé pour plus d’intégration de notre pays dans les institutions financières internationales et islamiques en particulier. C’est en tout cas, ce qu’on a pu lire sur une note du ministère des finances, du budget et du secteur bancaire.
Réunis à Alger quatre jours durant, les principaux acteurs de la finance islamique ont passé en revue l’évolution de cet écosystème qui ne cesse de prendre de la marge depuis une vingtaine d’années, passant de 500 milliards de dollars à plus de 4000 milliards de dollars selon les projections d’ici la fin 2025. « Dans le monde, la finance islamique affiche une croissance robuste depuis deux décennies: 500 milliards USD en 2006, 1100 milliards en 2010, 2 080 milliards en 2015, 2 640 milliards en 2018, 2 800 milliards en 2020, 3 500 milliards en 2023/2024, avec une projection à 4 940 milliards de dollars d’ici fin 2025, selon un rapport de la BID. Cette expansion est principalement portée par quelques grandes économies: l’Iran (28,5%), l’Arabie saoudite (22,1%) qui abrite Al Rajhi Bank et Saudi National Bank, les deux plus grandes banques islamiques mondiales », nous indique une analyse de la revue spécialisée, Financial Afrik.
Aux Comores, si l’on n’en est pas encore à ces chiffres-là, les choses commencent à bouger. Déjà en 2023, lors des assemblées annuelles de la BID à Marrakech (Maroc), son président Dr Muhammad Al Jasser avait promis de continuer sur son engagement d’appuyer l’économie comorienne notamment dans les services financiers islamiques. A cette époque, l’appui de la banque aux différents projets de développement s’élevait déjà à 659 millions de dollars américains. C’est ce en quoi, le ministère était parti pour plaider pour plus de présence de la part de la BID lors de cette grande rencontre d’Alger.
Sous sa conduite, l’actuel ministre des finances, la Société Internationale Islamique de Financement du Commerce (ITFC) a déjà consenti 330 millions de dollars pour appuyer les Comores dans le cadre d’un accord triennal signé en septembre 2024. « L’ITFC a signé un accord de financement de 40 millions d’euros avec l’Union des Comores pour soutenir le secteur énergétique du pays. Conformément à l’Accord cadre triennal de 330 millions USD signé en septembre 2024 », peut-on lire dans un article paru sur le site de l’ITFC en mars dernier. Ce financement dans le secteur énergétique a été considéré à l’époque comme une aubaine dans la stabilisation de plusieurs secteurs. « Ce financement constitue une étape cruciale dans le maintien de la sécurité énergétique, de la résilience économique et de la stabilité sociale en couvrant 100% des importations annuelles de pétrole du pays estimées à 100 000 mètres cubes », de l’économie comorienne clairement identifié dans les objectifs de développement durable, telles l’énergie (ODD7), l’économie (ODD8) ou encore la croissance de l’industrie (ODD9).
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