Africa-Press – Comores. Titulaire d’un Master 2 en télécommunication, Iliassa Mouhoudhoiri s’est converti en menuisier hors pair à Mohéli. Dans son atelier à Wanani sur le plateau de Djando, des étudiants de l’université des Comores travaillent avec lui pour gagner leur quotidien. Avec l’inflation, tout se complique mais ces jeunes se battent pour survivre.
« Apprendre à l’école c’est une chose mais se débrouiller dans la vie c’est tout une autre » apprend-t-on d’Iliassa Mouhoudhoiri ce jeune de 31 ans qui a un Master 2 en télécommunication obtenu à Madagascar. Les quelques mois qu’il a passé à la menuiserie pendant ses vacances dans cette grande île lui ont suffit pour changer son fusil d’épaule une fois au bled il y a 5 ans déjà.
À Wanani dans la région de Djando, Illiassa Mouhoudhoiri se lance dans la fabrication de canapés qui n’ont rien à envier à ceux fabriqués à l’étranger. Vécu dans le chômage depuis près de deux ans, Iliassa Mouhoudhoiri et trois autres jeunes sortant à l’université des Comores dans l’annexe de Djando, ont décidé de se lancer dans l’entrepreneuriat pour satisfaire leurs besoins quotidiens.
Dès 2020, ces quatre jeunes ont créé une entreprise de fabrication et de réparation des fauteuils de salon. Une entreprise qui était en pleine croissance avant la hausse de prix du carburant. « Au début tout allait difficilement et on ne croyait pas pouvoir arriver à nos objectifs. Mais avec la persévérance et le courage nous y sommes. Des commandes venaient de partout mais avec cette inflation tout est au ralenti » regrette Iliassa, le chef d’entreprise.
Le matériel d’assemblage utilisé tel que matelas, housse et autres est importé de Madagascar. Mais l’entreprise rencontre des problèmes surtout en ce moment où la circulation entre les Comores et Madagascar est perturbé à cause de covid-19. « Nous sommes souvent obligés de chercher nos matières premières chez les grossistes à Anjouan ce qui nous revient cher » a-t-il a-t-ajouté. Avec l’augmentation de prix du carburant, pour ces jeunes, rien ne va. « Le pouvoir d’achat des comoriens s’est encore réduit mais nous nous battons pour survivre » rassure ce jeune entrepreneur.
Riwad
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