Africa-Press – Comores. Moroni a célébré ce lundi 28 juillet la journée mondiale contre l’hépatite, une maladie silencieuse qui continue de faire des ravages à travers le monde. Profitant de cette journée de sensibilisation, l’ONG Sitara a lancé un appel pressant à la mobilisation et à la mise en place d’une stratégie nationale de lutte, alors que 1,3 million de personnes dans le monde ont succombé aux hépatites virales en 2022.
Les hépatites virales, souvent méconnues, progressent discrètement mais causent chaque année des millions de nouvelles infections. En 2022, 304 millions de personnes vivaient avec une hépatite chronique dans le monde. Un chiffre alarmant, d’autant que moins d’un nouveau-né sur deux reçoit aujourd’hui la dose vaccinale dans les 24 premières heures de vie, pourtant essentiel pour prévenir la transmission mère-enfant. Aux Comores, l’ONG Sitara, active depuis 2022, multiplie les campagnes de dépistage, de vaccination et de sensibilisation. Ses initiatives, menées en partenariat avec l’OMS Comores et le ministère de la Santé, ont permis de poser les bases d’une réponse communautaire. Mais pour son président Dachiroudine Ameldine, l’heure est venue d’aller plus loin: « L’hépatite n’attend pas. Les communautés affectées non plus », a-t-il rappelé lors de la cérémonie.
Le thème mondial choisi cette année « Hépatite: faisons tomber les barrières » pointe les principaux freins: stigmatisation, coût élevé des soins, inégalités d’accès, faible dépistage et absence de stratégie nationale. Pour Sitara, une réponse structurée et coordonnée est indispensable notamment l’introduction du vaccin contre l’hépatite B dès la naissance ; renforcement des campagnes de dépistage de l’hépatite B et C ; prise en charge gratuite ou abordable pour les patients ; mise à disposition des outils de diagnostic adaptés. « Il est temps pour notre pays d’adopter une stratégie nationale de lutte contre les hépatites virales », insiste M. Ameldine.
Sitara salue le travail des professionnels de santé, des directions régionales et des bénévoles, tout en rappelant que seule une intégration des services liés à l’hépatite dans le système de santé national permettra de franchir un cap décisif. À Moroni comme ailleurs, cette journée mondiale résonne comme un appel à l’action: abattre les barrières, unir les efforts et placer la santé publique au cœur des priorités. L’élimination de l’hépatite n’est plus une utopie, mais un objectif atteignable si la mobilisation devient collective et durable.
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