Africa-Press – Comores. Le chef de l’Etat comorien, Azali Assoumani a pris part au Sommet des Nations Unies sur les Systèmes Alimentaires (UNFSS+4), qui s’est tenu à Addis-Abeba en début de semaine. Plusieurs dignitaires venus des quatre coins du monde ont assisté à cette rencontre dédiée au suivi et à l’évaluation de la situation alimentaire mondiale. Avec 22,3% des personnes sous-alimentées dans le monde selon les chiffres du FAO, l’Afrique subsaharienne a été représenté par cinq chefs d’Etats et un vice-président, c’est dire l’importance du problème aux yeux des gouvernements africains. Le problème de la sous-alimentation en Afrique étant à la fois un problème humanitaire, mais aussi un facteur de risque en matière de déstabilisation.
Malgré les avancées qu’a connues le monde au cours des cinquante dernières années, un peu plus de 8% de la population mondiale se trouve dans une situation de sous-alimentation. Et l’Afrique dans cette situation comptabilise 307 millions de personnes qui ne mangent pas à leur faim, selon les chiffres de la FAO pour l’année 2024. Si globalement les chiffres se sont un peu améliorés, l’objectif, Faim Zéro d’ici 2030 ne sera pas atteint (ODD2) loin de là, et l’Afrique continue hélas de voir ces chiffres augmenter. « D’après les estimations, 8,2 % de la population mondiale, soit quelque 673 millions de personnes, a connu la faim en 2024, un chiffre en baisse par rapport aux 8,5 % de 2023 et aux 8,7 % de 2022. Toutefois, cette amélioration n’est pas uniforme, puisque la faim a continué de gagner du terrain dans la plupart des sous-régions d’Afrique et d’Asie de l’Ouest », indique une publication de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) citant le rapport 2025 sur L’État de la sécurité alimentaire et de la nutrition dans le monde.
Dans son discours, le chef de l’Etat comorien a plaidé pour la transformation du système alimentaire au niveau mondiale pour permettre à un plus grand nombre de sortir de cet état de sous-alimentés, une question de dignité à en croire, Azali Assoumani. « La transformation de notre système alimentaire n’est pas une option. C’est une exigence de dignité, de justice et de souveraineté. » Et le chef de l’Etat comorien, de mettre en avant les capacités du monde à augmenter leur production alimentaire afin de juguler ce problématique de la faim dans le monde. « Le monde est capable de produire assez de nourriture pour tous. Avec de la volonté, nous pouvons atteindre l’objectif Faim Zéro », selon la présidence de la République.
Sur le plan national, le président de la République a appelé à un sursaut, notamment la création d’un Fonds qui doit venir en appui aux agriculteurs pour leur permettre d’assurer et d’augmenter leurs capacités de production. « Il a également plaidé pour la création d’un Fonds national d’appui à l’agriculture, destiné à accompagner la transition agro-écologique et à renforcer la sécurité alimentaire dans l’archipel », tout ça dans l’optique d’assurer à la population comorienne une alimentation décente.
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