« Le centre risque de fermer faute de moyens, mon but est de récolter des fonds pour le garder ouvert »

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« Le centre risque de fermer faute de moyens, mon but est de récolter des fonds pour le garder ouvert »
« Le centre risque de fermer faute de moyens, mon but est de récolter des fonds pour le garder ouvert »

Andjouza Abouheir

Africa-Press – Comores. Anlia Mohamed Mzé Ali, Miss Comores 2022, étudiante en master 2 d’ingénierie de la santé en France, mène non seulement un combat pour le centre Anfia pour enfants handicapés, mais plaide également pour la mise en place d’une structure de soins pour le cancer gynécologiques.
Question : Vous êtes élue Miss Comores 2022, quelle a été votre première réaction ?
Anlia Mohamed Mzé Ali : Ma première réaction était tout d’abord la joie et la fierté de représenter les Comores un peu partout.

Question : Quel apport, vous avez eu de la part de la communauté comorienne ?
A.M.M.A: La communauté comorienne, c’est toute la générosité que j’ai eu justement en venant ici. Quand j’étais en France, c’était un peu compliqué. Dès que j’ai posé les pieds sur le sol comorien, j’ai vraiment senti que j’étais Miss Comores et c’est une fierté. D’ailleurs je tiens vraiment à remercier Massiwa 269, Imrane Barwane pour la visibilité et l’accompagnement dans de nombreux évènements. Le styliste et créateur Mousse Adam, Safarii Djema pour la visite et découverte de l’histoire du pays, qui m’ont beaucoup soutenu. Bien sûr je ne pouvais pas oublier mon comité et toutes les personnes généreuses qui m’ont aidé à faire ma place et d’intégrer différents projets d’une manière générale. Le soutien de ma famille compte énormément, elle m’épaule dans tout ce que j’entreprends. C’est très important pour moi.

Question : Vous soutenez la cause noble d’octobre rose. Quel message portez-vous aux femmes comoriennes atteintes de cette pathologie ?
A.M.M.A: Le message que je tiens à adresser aux femmes atteintes du cancer du sein, est de rester positive et de garder l’espoir, d’avoir la foi et de continuer à se battre pour vivre. Durant mon séjour aux Comores, j’ai pris part à certaines activités de l’ACCF, pour qui le partage était très riche et intéressant. J’espère vraiment que le pays mettra les bouchées doubles pour la mise en place d’une structure de soins et de recherche pour le cancer gynécologique. À l’avenir, j’espère également qu’on arrivera à avoir des prix plus réduits pour le dépistage du cancer du sein. Pour l’instant, c’est quand même des prix qui sont élevés par rapport au pouvoir d’achat des comoriens. Voire même un dépistage gratuit pendant au moins le mois d’octobre.

Question : Quel est votre combat en tant que Miss Comores 2022 ?
A.M.M.A: Le combat que j’ai mené en tant que Miss Comores 2022, c’est la préservation du centre social Anfia Ibrahim, qui est un centre dédié aux enfants en situation de handicap. Il risque de fermer par manque de moyens. Moi en tant que Miss Comores, mon but est de récolter des fonds pour garder le centre toujours ouvert afin de permettre à ces enfants de continuer d’aller au centre à apprendre, à jouer et à être heureux. Je veux que les gens comprennent que les enfants handicapés sont des enfants comme les autres, qui ont besoin d’attention, qui ont besoin d’aller à l’école, d’apprendre, de jouer et qui ont eux aussi une capacité. Ce sont des enfants qu’il faut intégrer dans la société.

Question : Les Comores font face actuellement à une recrudescence des cas de violence faite aux femmes et aux enfants. Est-ce que ça peut être quelque chose que les candidates doivent mettre en avant dans leur profession de foi ou dans leurs engagements ?
A.M.M.A: La violence faite aux enfants et aux femmes, ce sont des sujets importants et très sensibles pour toutes les candidates. Encore plus en tant que femme, on se sent concerné. D’ailleurs, c’est un sujet qu’on abordera prochainement avec mon comité et avec mes dauphines (Houlfat à Ngazidja, première dauphine, Lamia à Anjouan deuxième dauphine).

Question: Peux tu te présenter brièvement ?
A.M.M.A: Jem’appelle Anlia Mohamed Mzé Ali, j’ai 23 ans et suis originaire des Comores (Ngazidja), j’ai grandi à Dijon en France. Je suis actuellement en master 2 d’Ingénierie de la santé à Lille en France.

Un dernier mot ?
A.M.M.A: Pour finir, j’espère que mon mandat permettra à l’élection Miss-Comores de retrouver son prestige, sa gloire et de montrer aux jeunes femmes, c’est une élection de beauté, certes mais on peut à coté entreprendre des projets importants.

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