Ambiance survoltée autour du procès de l’ancien rais

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Ambiance survoltée autour du procès de l’ancien rais
Ambiance survoltée autour du procès de l’ancien rais

Africa-Press – Comores. Ce lundi 21 novembre restera dans les mémoires des comoriens comme une date historique. Pour la première fois dans l’histoire de notre pays, un ancien chef de l’Etat est traduit devant la justice pour des actes supposés commis dans l’exercice de son mandat.

C’est sous les cris Allah Akbar que de nombreux badauds amassés aux alentours du palais de justice de Moroni ont accueilli l’ancien président Sambi au moment de son entrée sous haute escorte militaire, ce lundi 21 novembre vers 8h 30. Dès 6h du matin, les rues de Moroni ont été investies par les forces de l’ordre qui ont érigé des check-points pour filtrer les passants et les voitures. Depuis le quartier Hadoudja, les gendarmes ont posé un barrage dans le sens de la descente vers le rond point Dar Saada. Aucune voiture ne pouvait emprunter ce sens et étaient toutes dirigées vers le sens de la montée, créant par conséquent un énorme embouteillage surtout à l’heure où les écoliers s’apprêtaient à rejoindre les salles de classes.

Dans les bâtiments administratifs qui jouxtent le tribunal, les employés étaient tous dans les terrasses pour essayer de suivre le procès à partir des énormes hauts parleurs qui retransmettaient en direct les débats. Dans le quartier Magoudjou, au lieu emblématique dit « Nfouriapadjou », un autre barrage a été érigé pour filtrer les personnes habilitées à accéder au palais de justice, fouilles minutieuses pour les journalistes et les employés du palais de justice. Un peu partout dans les places publiques et les cafés, les débats étaient animés. Les pour et les contre, allaient de leurs commentaires.

Mohamed Ali, rencontré au café le Jour au Jour pense que le procès qui a débuté hier n’est rien d’autre qu’une mascarade. « C’est une juridiction d’exception taillée sur mesure pour condamner le président Sambi », dit-il. Pour lui, il n’y a aucune garantie pour une justice indépendante et équitable pour le président. De son côté, Mohamed Housseine même s’il est circonspect sur une justice équitable, il se félicite néanmoins que le procès se déroule enfin, après plus de 4 ans de détention provisoire. « Pour le bien de tout le monde, je pense qu’il était temps que la justice se fasse pour permettre à la population de passer à autre chose », souligne-t-il.

L’ambiance était à son paroxysme à chaque fois que le nom de l’ancien président était prononcé, suivi du slogan “harahara swafi”, pour montrer la probité de l’ancien Raïs face à l’injustice de la machine judiciaire. Après le renvoi du procès à 8h ce jour, la foule en délire n’a cessé de crier son soutien à l’ancien chef de l’Etat qui paraissait affaibli avec une démarche très chancelante. Ce qui est sûr, la popularité de l’ancien président n’a pas pris une seule ride au sein d’une large frange de l’opinion, du moins ceux qui étaient présents dans les environs directs du tribunal de Moroni.

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