L’enfant handicapé a aussi des droits

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L’enfant handicapé a aussi des droits
L’enfant handicapé a aussi des droits

Africa-Press – Comores. Pour marquer la journée internationale des droits de l’enfant, le centre Anfia Ibrahim a organisé une série d’activités au Rotaract de Moroni à l’honneur des enfants handicapés. Cette journée est significative pour les droits de chaque enfant mais aussi pour une meilleure inclusion.

La journée internationale des droits de l’enfant a été célébrée dans le monde, dimanche 20 novembre dernier. Aux Comores, le centre Anfia Ibrahim a organisé un spectacle pour les enfants handicapés. Comme des millions d’enfants dans le monde, eux aussi méritent une attention particulière. Lecture, course, jeu à l’aveuglette, des jeux de maquillage, toute une série d’activités au rendez-vous. Dans son intervention, une des enseignantes du centre, Dhouhouroi Boina a expliqué que ces enfants méritent d’être chéris. « Ils ont des potentiels qu’il faut valoriser et accompagner. Ils ont des droits qu’il faut respecter. Certes, le travail n’est pas facile mais ce sont des enfants et comme tout enfant mérite une attention », souligne-t-elle. Et de continuer : « Au centre, dès leur arrivée, ils ont assez d’énergie mais nous les surveillons. Après la ronde à 08h00, ils entrent dans leurs salles de classe. Chacun connait très bien sa classe et on n’a pas à leur répéter ».

Elle appelle les parents à considérer ces enfants sans distinction, de briser les tabous et laisser de côté les préjugés. Actuellement, le centre compte 29 enfants, c’est un pas énorme. « Il y a un enfant qui manie l’ordinateur, alors qu’il est tétraplégique. Nous avons aussi des peintres, il faut juste lui donner des pinceaux et un tableau et le tour est joué. Ils ne sont pas difficiles. Il faut juste s’adapter», ajoute-t-elle.

Présente à cet évènement, une mère livre bataille. Antouria Sahimi s’en souvient encore de l’injustice qu’a subie son enfant. « Il y a encore quelques années, mon fils aîné, autiste, s’est vu refuser les portes de son école à cause de son handicap. C’est là qu’on m’a conseillé de l’inscrire au centre Anfia Ibrahim. Une chance pour moi, l’enfant est en parfaite évolution. Cette journée est très importante pour ces enfants », avance-t-elle, en interpellant les pouvoirs publics de mettre au cœur de leurs projets ces enfants.

De son côté, la présidente du CNDHL, Sittou Raghadat Mohamed montre que sa présence à un tel évènement est très importante en tant que militante des droits humains. « Je suis là en tant que membre de la commission nationale des droits de l’homme et des libertés. Je considère cette cause comme la mienne. J’ai encouragé Hachimia à le réaliser, au vu de l’importance de cette noble cause. Il faut que chaque personne apporte sa petite pierre. Il faut qu’on commence avec des cagnottes pour un début, organiser des activités comme celles-ci. Il faut aussi prendre la sensibilisation à cœur », conclut-elle.

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