Africa-Press – Comores. 17 congolais et 13 burundais parmi lesquels 10 mineurs dont 3 filles et 7 garçons ont été attrapés sur une plage à Moihani au Sud de Mohéli. Avec la complicité de comoriens, ils transitaient par cet endroit pour tenter de rallier Mayotte. Cependant, une panne de moteur de l’embarcation qui devait assurer le relais a fait tomber leur plan à l’eau. Certains d’entre eux préfèrent mourir que de retourner chez eux.
La garde côte comorienne vient encore une fois d’attraper, le lundi 9 janvier dernier des migrants burundais et congolais (de RDC) et cette fois-ci sur le sol. Selon une sourcedigne de foi, ces migrants ont fait leur départ depuis la Tanzanie où un réseau de passeurs tanzaniens avec la complicité de comoriens, est bien organisé. Trois petites embarcations les ramènent jusqu’au large des côtes comoriennes. D’ici, d’autres vedettes motorisées de type kwassa les conduisent jusqu’à Mohéli sur une plage à Moihani au sud de l’île. « Un premier convoi y a été déposé il y a 5 jours, suivi d’un deuxième contingent, 3 jours plus tard jusqu’à ce lundi 9 janvier » précise notre source. Le fief des passeurs entre Mohéli et leur destination finale, Mayotte, se trouverait à Kangani Anjouan mais certains ont une résidence à Hamavouna d’autres à Ndrodroni et à Nioumachoi (Mohéli).
C’est lors de la réparation sur cette plage du moteur en panne par un mécanicien venu de Ndrondroni qu’ils ont entendu et vu la vedette de la garde côte se rapprocher d’eux. Les comoriens ont pris la poudre d’escampette. Le mécanicien a été déniché chez lui à Ndrodroni. « Pendant leur séjour sur cette plage, ces migrants mangeaient et buvaient difficilement mais ils sont en forme » précise notre source. Parmi les burundais, 5 ont des cartes de réfugiés délivrées par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Parmi eux il y a 10 mineurs dont 3 filles et 7 garçons. Ces migrants prétendent qu’ils ont fui la guerre et préfèrent mourir que de retourner chez eux. « Une femme dit avoir vu son mari tué sous ses yeux » poursuit notre source.
Ils sont transférés hier jeudi à Fomboni pour attendre leur sort qui sera fixé par les autorités nationales. Il convient de rappeler que le 29 décembre 2021, la garde côte comorienne avait déjà intercepté au sud-ouest de l’île d’Anjouan, une embarcation transportant 24 migrants (burundais, tanzaniens et congolais) et cela 3 semaines après l’interception de la barque qui transportait les 21 malgaches. Force est de constater que l’archipel des Comores est devenu ces dernières années un point de transit privilégié des candidats à l’émigration en provenance de l’Afrique de l’Est.
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