Africa-Press – Comores. Comme il fallait s’y attendre, les obsèques du Directeur du GSFA, décédé le 9 février à Paris, se sont déroulés ce mercredi, devant près de dix mille personnes sinon plus. En effet, le gouvernement avait déclaré la fermeture des écoles pour permettre au monde de l’éducation de rendre un dernier hommage à Ali Mzé.
Le corps du défunt est arrivé par avion à l’aéroport international Prince Said Ibrahim hier vers 14h. L’ambulance transportant le corps est arrivée vers 15h15 à son domicile où sa famille, ses proches et amis s’étaient réunis. C’est là-bas que les préparatifs funéraires ont été accomplis. Le cortège funéraire a pris la direction du GFSA, située à quelques encablures de son domicile. Des élèves formant deux haies dans la cour arrière, ont passé en revue le cercueil qui a pris la direction de la cour principale située à l’intérieur. La procession s’est ensuite dirigée au niveau des couloirs où les femmes se tenaient, avec émotion et dignité.
Par la suite, le cercueil a été exposé devant plusieurs rangées pour la prière funéraire, jusqu’au pick-up qui l’a transporté, suivi tout au long du chemin par une foule immense, jusqu’à la place Badjanani. Ici le chef de l’Etat a dirigé une deuxième prière pour ceux qui n’étaient pas présents au GSFA. Rappelons que le président Azali devait s’envoler immédiatement pour Addis-Abeba, pour son intronisation présidence de l’Union Africaine.
Pour sa part la ville de Moroni a tenu à rendre hommage au directeur Ali Mze par la voix de son cadi, Abdallah Mohamed Chakir, qui a dressé une biographie du défunt, montrant son parcours exemplaire au service de l’éducation mais aussi en tant que patriote qui s’était engagé dans la lutte contre les mercenaires dans notre pays. Rappelant par ailleurs, qu’il fut un père de famille exemplaire et attentif dans l’éducation de ses enfants. Il a loué le courage de sa femme, dans l’accompagnement de son mari, tout au long de sa maladie.
Un jeune du GSFA, Ahmed Abrar de la 1ere S, a fait l’éloge funèbre du directeur, en langue française louant son comportement de tous les jours à l’école. Soulignant au passage que « si vous promenez votre regard dans l’établissement, vous verrez que son ombre plane dans les couloirs ». Pour lui, le directeur incarnait le respect et la discipline et on peut dire qu’il est parti avec la satisfaction d’avoir contribué à l’évolution du pays. Ali Mze Ahmed a été inhumé au cimetière de la mosquée de Mtsangani, son quartier de naissance. Il avait 71 ans.
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