Africa-Press – Comores. C’est dans l’unisson que les Comores ont célébré la journée internationale des droits de la femme ce mercredi 8 mars. La journée sera célébrée à Anjouan et Mohéli où des nombreuses festivités sont prévues pour cette occasion.
A la Grande Comore, tôt dans la matinée, de nombreuses femmes venues des quatre coins de l’île se sont retrouvées au stade Omnisports de Malouzini où a été lancé le traditionnel marathon organisé tous les ans à l’occasion du 8 mars. Comme à l’accoutumée, c’est la gouverneure de l’île Mhoudine Sitti Farouata qui a ouvert le marathon. Vêtue d’un ensemble noir et taillée d’une casquette blanche, la première dame de l’île a esquissé quelques pas de course comme pour se rappeler sa fringante jeunesse.
Regroupant toutes les franges d’âge, le marathon à été l’occasion de nombreux échanges et d’expériences entre femmes venant de plusieurs horizons. C’était aussi l’occasion pour certaines de rappeler que si la femme a des droits mais elle a aussi des devoirs notamment celui de pouvoir se prendre en charge elle-même. « La femme d’aujourd’hui doit pouvoir se prendre en charge avant toute autre forme d’assistance quelle qu’elle soit. C’est une condition sine qua non pour rendre effective l’égalité de genre », a plaidé une présidente qui milite dans une association qui lutte contre les violences faites aux enfants.
Quant à la gouverneure de l’île, elle a salué le progrès enregistré ces dernières années par rapport à la responsabilité des femmes surtout dans le domaine de la politique où elles occupent de nombreux postes de responsabilité. « Nous savons tous que nous avons fait des grands pas, mais beaucoup reste à faire. Nous avons aujourd’hui une femme gouverneure, des députés et des commissaires. Nous espérons que dans les prochaines échéances, les femmes se présenteront d’avantage », a-t-elle souhaité. Par ces mots, celle qui a la destinée de l’île de Ngazidja depuis trois ans a voulu interpeller la nouvelle génération de femmes à s’impliquer beaucoup plus dan la vie de la société. « La femme comorienne est une battante de nature, c’est pourquoi j’en appelle à nos enfants (filles) à s’impliquer d’avantage pour prendre le relais, car c’est le souhait de toutes les mères. Voir un jour leur enfants prendre leur place », a insisté la gouverneure.
Arrivée première du marathon, madame Tsibili Adam, ambassadrice mondiale du World Mudo Academy Foundation du grand maître KIM Yong-HO (9 ème dan), président du Comité Technique de la Fédération Mondiale de Taekwondo, elle trouve que la participation des femmes est de plus en plus considérable d’année en année. « J’étais déjà là l’année dernière, cette année aussi je suis heureuse de voir que de plus en plus de monde participent à cet événement et je remercie son excellence madame la gouverneure de continuer à organiser ces événements. De mon côté j’ai mobilisé les mamans, mes filles, j’essaie aussi de rassembler le maximum de jeunes filles pour participer car pour moi le sport c’est la santé », s’est elle exprimé. Quand nous l’avons rencontré au stade Ajao, des stands étaient exposés pour faire connaître le savoir faire de la femme comorienne.
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