La CNDHL dénonce une action préjudiciable à la dignité humaine

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La CNDHL dénonce une action préjudiciable à la dignité humaine
La CNDHL dénonce une action préjudiciable à la dignité humaine

Africa-Press – Comores. L’opération Wumabushu visant à expulser de Mayotte les comoriens des trois autres iles, interpelle la société civile mais aussi la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés (CNDHL) qui, demande aux autorités françaises de renoncer à une opération « préjudiciable pour la dignité humaine ».

Après le gouvernement, c’est autour de la Commission nationale des droits de l’homme et de libertés (CNDHL) de sortir de son mutisme. Elle appelle les autorités françaises à « renoncer à leur opération WUAMBUSHU préjudiciable pour la dignité humaine, et à poursuivre le dialogue avec les autorités comoriennes en vue de trouver une solution durable aux problématiques de Mayotte ».

Selon elle, cette opération pourrait entrainer des graves risques de violation des droits de l’homme. « En plus des risques pour la dignité humaine, l’opération porterait atteinte aux droits fondamentaux des personnes vulnérables, notamment le droit à un logement décent, le droit à la non-discrimination, le droit à l’intégrité physique et psychologique, le droit à la vie privée et familiale, ainsi que les droits des femmes et des enfants qui sont particulièrement vulnérables dans les situations d’expulsion forcée. Les expulsions forcées peuvent également entraîner une perte de biens, de revenus, de moyens de subsistance et une déstabilisation psychologique. Ces violations seraient contraires aux normes internationales en matière de droits de l’homme », lit-on dans ce communiqué.

La CNDHL interpelle Paris à prendre toute la mesure des conséquences de la destruction des habitats et DE l’expulsion des personnes sur le respect de tous les droits de l’homme pour la stabilité nationale et régionale à court et à long termes. Parallèlement, elle a informé ses différents partenaires sur la situation qui prévaut dans l’ile sœurs de Mayotte. « La CNDHL prend à témoin toutes les institutions nationales et internationales en charge de la protection des droits de l’homme, les réseaux régionaux, arabe et francophone des droits de l’homme ; elle leur lance un appel à se mobiliser dans le sens de prévenir, alors qu’il est encore temps, les risques de violations graves et massives des droits de l’homme en temps de paix, que fait peser cette opération du gouvernement français », lance-t-elle.

Rappelons que l’opération Wuambushu est prévue à partir du 20 avril prochain, et prend l’ampleur inédite d’une véritable déportation forcée de milliers de comoriens résidant sur l’île comorienne de Mayotte sous administration française, suivie de destructions de bidonvilles et d’arrestations de délinquants qui sont essentiellement des enfants isolés et vulnérables.

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