Africa-Press – Comores. Le Centre Culturel et de Loisirs de Badjanani connait un regain d’animations depuis le 14 décembre dernier, à l’occasion de ses 26 ans. Après plusieurs années d’inactivité, le CCLB semble renaitre de ses cendres à l’instar d’autres centres de la capitale.
26 ans, ça se fête ! Depuis plusieurs jours, le CCLB enchaine les activités. Les petits et les grands de la communauté ont retroussé leur manche afin de redonner ses lettres de noblesse à ce projet né en décembre 1997, et qui a connu plusieurs années de sommeil. Le bâtiment, situé au cœur de la médina face à la mairie de Moroni, fait également peau neuve. « Des fournisseurs de la place ont décidé de nous accorder leur confiance et nous fournissent le matériel sans que l’on ait à payer. On compte vraiment sur la mobilisation de tous », a confié un membre très actif du comité d’organisation crée pour l’évènement.
Pour plus d’efficacité, une trentaine de personnes sont réparties dans différentes commissions. « Il y a une commission chargée de la rénovation et la réhabilitation des lieux, une autre sur la réouverture de la radio 105 RB ; une chargée des festivités, et une dernière commission qui compte les membres de la diaspora. Ceux-là s’occupent de la cagnotte en ligne (CotizUp pour Cclb) », a-t-il précisé.
Une série d’activités a marqué le vingt-sixième anniversaire du Centre avec une conférence-débat animée par Ali Djalim sur l’évolution du mouvement culturel et associatif de Moroni, une prière devant le centre et une journée dédiée aux enfants avec une visite des sous-quartiers de Badjanani avec une halte devant le tombeau du Sultan Mouigni Mkuu, suivie plus tard de concours de danse, courses, quizz et football. La soirée a pris fin avec une danse traditionnelle (sambe) exécutée par des jeunes du quartier sur la place publique. « On a appris beaucoup de choses pendant la visite et on s’est même fait de nouveaux amis », a déclaré un enfant qui s’est réjoui des lots remportés durant les différentes activités proposées. « Ça n’a pas été facile de motiver tout le monde mais il y a eu un formidable élan de solidarité. On a également beaucoup communiqué sur les réseaux sociaux. Une mention spéciale pour les femmes et mamans de Badjanani, pour leur engagement sans faille ».
Le bureau du CCLB a pour mission de relancer l’association et ses programmes en faveur des jeunes. « Un élan qui a été suspendu en raison du Covid et encore plus particulièrement du cyclone Kenneth qui avait fait voler la toiture et endommagé l’antenne et l’émetteur de la radio », a expliqué Touhoufat Abdelkader, Présidente du CCLB qui prône la collaboration avec les différents centres culturels dans le but de contribuer au tissu social et à l’enrichissement intellectuel des jeunes. « Le CASM par exemple vient d’élire un nouveau bureau dont le président est un opérateur culturel chevronné. Je me permets d’avancer qu’en bonne intelligence, nous pourrons collaborer, ainsi qu’avec d’autres centres, sur des projets communs même si chaque association a son propre programme guidé par ses spécificités et ses particularités ».
Pour l’année 2024, le CCLB prévoit de recruter un Directeur du Centre qui en assurera le fonctionnement avec un programme de formations et d’activités, en synergie avec le bureau et le Comité des Sages. Une excellente nouvelle pour les jeunes des quartiers à qui il manquait un espace d’expression, de promotion et de préservation de la culture.
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