Elections 2024: Quelles forces en présence pour 2024 ?

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Elections 2024: Quelles forces en présence pour 2024 ?
Elections 2024: Quelles forces en présence pour 2024 ?

Africa-Press – Comores. En attendant l’ouverture du dépôt des candidatures, prévue du 07 au 17 novembre, les états-majors des partis politiques continuent à aiguiser leur lance. Si certains ténors brandissent la menace d’un boycott (aile dure de l’opposition) d’autres ont d’ores et déjà annoncé leur volonté d’y prendre part. Pendant ce temps, la mouvance présidentielle se soude derrière le président Azali qui ne fait que retarder l’annonce de sa candidature plus que probable aux prochaines élections présidentielles de 2024.

La fièvre électorale commence à monter à mesure que la date fatidique s’approche. Dans moins de trois mois, c’est-à-dire au lendemain du premier tour fixé au 14 janvier 2024, les comoriens sauront qui sera le futur chef de l’Etat ou s’il faut aller vers un deuxième tour. Bien que jusqu’à ce jour, le fichier électoral n’ait pas été officiellement arrêté, malgré les 30 000 nouveaux électeurs rajoutés, ce qui ne manque pas de susciter des interrogations sur la réalité des chiffres, à moins de trois semaines du dépôt des candidatures.

C’est le moment pour nous de revenir sur les forces en présence. En 2016 lors des primaires à Ngazidja qui avait vu s’affronter 25 candidats, le nombre d’inscrits était de 158 645, et 110 685 électeurs avaient mis leur bulletin dans l’urne. Trois candidats avaient sorti leur épingle du jeu, le vice-président Mohamed Ali Soilihi était arrivé en tête avec 19 450 voix, suivi de Mouigni Baraka Saïd Soilihi avec 17 014 voix et Azali Assoumani 16 714 voix. Ce dernier s’était qualifié in extrémis au deuxième tour aux dépends du candidat soutenu par le parti Juwa, Fahmi Saïd Ibrahim en le devançant de 744 voix.

Des candidats avec un passé glorieux étaient passés à la trappe lamentablement avec des scores presque de misère. Mohamed Daoudou alias Kiki n’avait pu recueillir que 4577 voix alors que l’ancien président de l’ile autonome de Ngazidja Mze Abdou Soule El-Bak s’était complétement effondré en obtenant que 1913 voix sur l’ensemble de l’ile. En s’appuyant sur ces chiffres et ces élections qui ont été jugées par bon nombre d’observateurs comme les plus crédibles de ces dernières années, on peut facilement déduire l’issue des prochaines élections en tenant compte des absents et des reports de voix.

L’absence de l’ancien argentier de l’Etat, Mohamed Ali Soilihi alias Mamadou est une aubaine pour certains candidats qui voient en lui un sérieux prétendant au fauteuil de Beit Salam. Son électorat basé dans le grand nord de l’ile sera l’objet de toutes les convoitises. Si dans le Hamahame et le Mbwanku, il était sûr de l’emporter, l’apport de son colistier de l’epoque, Houmed Msaidie dans le Mitsamihuli-Mboude était décisif pour l’emporter avec 4343 voix arrivant largement en tete. On imagine qu’avec le soutien du porte-parole du gouvernement, le report ne peut que bénéficier au président Azali.

Rajouter à cela les quelques 2000 électeurs qui avaient apporté leur soutien au conseiller diplomatique du chef de l’Etat, Mohamed Issimaila, le sortant peut avoir un matelas d’avance sur ces adversaires d’autant plus que dans le Hambou où il avait recueilli 8140 suffrages, l’adversité n’est plus ce qu’elle était à l’epoque avec un Hamidou Bourhane qui avait pu recueillir 2451 voix dans la région. Mouigni Baraka avec un ancrage dans la région d’Itsandra mais aussi dans le Cembenoi et le Mbwanku peut jouer les troubles fête à Ngazidja mais doit concentrer ses forces dans les deux autres iles où il est moins représenté. La preuve, lors du deuxième tour, l’ancien locataire de Mrodju n’avait pu recueillir que 11 054 voix à Anjouan et Mohéli.

Le grand inconnu reste Fahmi Saïd Ibrahim, avec le soutien du parti Juwa, il avait raflé l’électorat moronien et peut toujours compter sur sa base électorale de l’Itsandra qui l’avait placé en deuxième place avec 3530 électeurs derrière Mouigni Baraka. Si le parti de l’ancien président décide de mener campagne pour l’ancien ministre des affaires étrangères et si ce dernier se porte candidat, il peut jouer l’atout de l’électorat anjouanais qui est largement acquis à la cause de le l’ancien rais dont la popularité n’a pas pris un ride.

Source: lagazettedescomores

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