Africa-Press – Comores. Pour soutenir les producteurs de girofle à Anjouan, le ministère de l’agriculture à travers l’office comorien des produits de rente a remis un lot d’équipement de sécurisation des cueilleurs à 23 groupements de producteurs. Ces équipements vont accroitre la sécurité durant la cueillette et contribueront aux bonnes pratiques de séchage et de conditionnement du girofle.
Le ministère de l’agriculture à travers l’office Comorien des produits de Rente (OCPR), a procédé samedi 23 décembre à Domoni-Anjouan à une remise d’équipements de sécurisation des cueilleurs, du matériel de collecte, de séchage et de stockage de clous de girofle à 23 groupements de producteurs. C’était aussi l’occasion de remettre du matériel bureautique et des motos aux trois CRDE de Bambao Mtsanga, Domoni et Mrémani qui bénéficient de l’appui du projet AFIDEV. D’une valeur de 80.000 euros soit près de 40 millions de nos francs, ils vont faciliter la cueillette du clou de girofle et accroitra la sécurité durant la cueillette et contribueront aux bonnes pratiques de séchage et de conditionnement du girofle.
« La récolte des clous de girofle, qui se fait manuellement, implique de grimper aux girofliers, souvent très hauts, exposant régulièrement les cueilleurs à des risques de chutes parfois mortelles », montre le représentant du groupement Malezi ya Nkarafu, Takidine Halidi. Selon lui, la qualité du girofle et la répartition plus équitable des revenus préoccupent les acteurs de la filière et les pouvoirs publics. Et malheureusement, la plupart de ces acteurs manquent de matériels adéquats pour le séchage et le conditionnement. Ce qui expose le produit à des risques de contaminations qui altèrent la qualité du girofle et diminuent sa valeur commerciale.
Raison pour laquelle, l’OCPR, avec le soutien d’Expertise France via le projet d’appui aux filières d’exportation et au développement rural (AFIDEV), s’engage activement aux côtés des groupements des producteurs et collecteurs girofle par cette donation de matériels visant à soutenir la productivité et la qualité. « Les membres de mon association ont de plus en plus de difficultés de trouver de la main d’œuvre pour assurer la cueillette en raison d’un rapport risque-bénéfice qui ne leur semble pas favorable. « Il est crucial, avec le soutien de nos partenaires, que nous entreprenions, comme aujourd’hui, des actions concrètes pour sécuriser la cueillette et améliorer la qualité de notre produit », dit-il.
Selon le directeur général de l’OCPR, en 2022, les Comores ont produit plus de 5000 tonnes de clous de girofle, ce qui les positionnait au 4e rang mondial des pays exportateurs. « Dans un contexte international post-Covid et de crises multiples où les marchés internationaux ont été fortement perturbés, c’est un bon résultat qui mérite des investissements continus pour accroître le niveau de production, sa qualité et renforcer les pratiques de sécurité grâce à l’acquisition d’équipements et de matériels adéquats. Des formations sur les bonnes pratiques et usage de ces équipements sont aussi prévues », rappelle-t-il.
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