La garde-côte comorienne fait « du bon boulot » contre le trafic des kwassa

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La garde-côte comorienne fait « du bon boulot » contre le trafic des kwassa
La garde-côte comorienne fait « du bon boulot » contre le trafic des kwassa

Africa-Press – Comores. Au port de Mutsamudu, des dizaines kwassa sont attrapés en haute mer par la garde-côte comorienne. Des réactions laissent entendre que l’armée fait un job «salutaire», tel est le cas de Mouhidine Amir alias Pato, ancien instituteur anjouanais basé actuellement à Mayotte. Ce mardi 16 août, de passage au port de Mutsamudu, plus de 10 kwassa sont entassés dans un coin.

Des pêcheurs bottent en touche l’agissement des enfants de troupe affectés en mer pour la sécurité de la population contre la piraterie, les contrebandes et les opérations illicites. « Ces militaires ont arrêté ma vedette de pêche avec 3 personnes (pilote et deux apprentis pêcheurs, ndlr) à bord. Jusqu’aujourd’hui, j’ignore la raison de l’arrestation de mon embarcation de fortune. Ils font n’importe quoi » indique un propriétaire d’une vedette de pêche sous le sceau de l’anonymat. Ce dernier est directement contrarié par un collègue sur place qui montre que ces pilotes font du trafic. « Ils partent au quai comme des pêcheurs et repassent par derrière, récupérer des clients à destination de Mayotte. Ils sont pêcheurs en même temps passeurs », précise-t-il.

Pour rappel, on a compté plus de 17 embarcations superposées au port de Mutsamudu. On peut les évaluer à plus de 10 millions de nos francs en prix d’achat l’unité. Une forte économie souterraine « détruite » selon les uns et les autres. On pouvait réorienter cette fortune vers un autre objectif pour faire travailler ces embarcations. Pour le commandement de la garde-côte comorienne, « la sécurité de la population n’a pas de prix », une phrase qu’on entend chaque fois qu’on se rapproche de la division marine. Pour cette information, on a tenté plusieurs fois de joindre par téléphone le capitaine Fahmy de la garde-côte, mais sans succès.

A noter que le bras de mer séparant Anjouan et Mayotte a fait plus de 20 000 morts. Et cette situation doit interpeller les autorités compétentes de la France et des Comores, les seuls acteurs à pouvoir résoudre ce problème qui endeuille des milliers de familles depuis l’instauration du visa Balladur à Mayotte en 1994.

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