Africa-Press – Comores. Dans le cadre de son rôle d’interface entre le secteur privé et public, l’UCCIA organise à la CCIA Anjouan, un atelier intra privé pour présenter son plan de développement stratégique 2022 à 2025. C’était l’occasion pour les opérateurs de faire part de leurs doléances et ont tiré à boulet rouge sur la Société Comorienne des Ports (SCP).
Du 16 au 18 aout, l’UCCIA organise à Anjouan un atelier intra privé pour présenter son plan de développement stratégique 2022 à 2025. Cette réunion a vu la participation des opérateurs économiques de l’île. C’était l’occasion pour chacun de faire part de ses doléances. Mme Winasse Mohamed Elhad, se sent marginalisé par l’insularité et victime de voir les grands salons économiques se faire à Ngazidja sans représentation des vrais opérateurs anjouanais. « L’inégalité des chances entre opérateurs économiques de Ngazidja et ceux des autres îles prend de l’ampleur. Il est temps que ça change », avance-t-elle, tout en demandant à la directrice générale de l’ANPI d’organiser le même salon des entreprises à Anjouan et Mohéli. Dans un autre angle, Nourou Houssam, entrepreneure productrice et transformatrice de produits agricoles et apiculteurs de crier contre le mauvais traitement des opérateurs au port de Mutsamudu par la Société Comorienne des Port (SCP).
La directrice de l’ANPI Nadjate Ali Soidik a pris note de leurs doléances et annonce que des solutions seront trouvées. « On pourra regrouper les réclamations pour trouver des solutions, lors du dialogue public privé. On est venu là, pour vous écouter. J’ai pris beaucoup de notes, je suis très objective pour vous apporter des solutions », dit-elle. Sur la question de Winass sur le salon des entreprises, elle dernier promet de faire tourner les évènements entre les iles.
A tour de rôle, les opérateurs économiques dénoncent l’arnaque organisée par la SCP et montre que la situation est très grave. « Nous sommes taxés au-delà de la logique et on risque de tout fermer », alerte Yassir Mohamed, responsable de l’exploitation de la société maritime NOUVITRANS, une société créée en 2019 par un collectif des commandants de la marine marchande. Sur ce point, le président de l’Union des chambres de commerce rebondit sur le comportement de la société SCP. « Les taxes de la SCP sont hors normes. C’est la société comorienne des ports qui fixe ces taxes sans aucune base. Ce problème est national », déclare Ahmed Chamssoudine, tout en montrant que la SCP agit négativement sur le climat des affaires.
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