Africa-Press – Comores. C’est par décret du 16 août 2022, que le chef de l’Etat a promulgué la loi 22-005/AU du 23 juin portant loi de finance rectificative 2022. Un exercice de routine pour les législateurs qui se retrouvent chaque année dans cette même période pour porter quelques modifications sur l’exercice budgétaire de l’année.
Les dépenses totales de l’Etat ont été fixées à 131 528 176 503 kmf par la Loi des Finances Initiales (LFI). Après la session du mois d’avril du parlement, celles-ci ont augmenté de 3 milliards, soit un peu plus de 134 milliards de nos francs, un solde de -2,59% sur le produit intérieur brut (PIB). Une richesse interne qui reste inchangée à 557 673 000 000 kmf.
Le traitement des salaires restent stable à 29 893 363 182 kmf, ce qui représente en pourcentage 5,36% du produit intérieur brut.
Cette stabilité s’expliquerait par un contrôle accru des fonctionnaires de l’Etat à coup de contrôles physiques et une diminution sensible des fonctionnaires fantômes. Si la stabilisation de la masse salariale et la régularité de celles-ci sont à mettre au crédit du gouvernement, l’augmentation des dépenses ministérielles par contre pose un certains nombre de questions. En effet, celles-ci sont planchées à 49 385 854 832 kmf, en augmentation de 2% sur la loi des finances initiale. Le ministère des finances arrive en tête du classement avec une augmentation de 15%, soit 1 173 331 387 km. Malgré une contraction du commerce interne dû en grande partie à la diminution substantielle du fret maritime engendrée par le départ de Maersk (mars) leader mondial du fret maritime, l’impôt sur le commerce international est en légère augmentation par rapport aux prévisions du début d’année.
Autre annonce, les contribuables (entreprises) ayant un chiffre d’affaires de plus ou égal à 20 000 000 kmf hors taxe doit s’acquitter de la taxe professionnelle unique au lieu de l’impôt sur le revenu. Faut-il rappeler que la Loi des Finances Rectificative, est une loi qui modifie en cours d’exercice budgétaire les dispositions de la LFI. Elle sert aussi à autoriser des mouvements de crédits ou rééstimer le niveau des recettes selon le compromis de la majorité des économistes. Désormais, pour tout importateur d’automobiles usagers, les voitures de plus de 7 ans, les camions de plus de 12 ans, et les engins de plus 14 ans sont interdits d’entrée dans le territoire national.
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