Transport inter-îles : Hausse des billets d’avion

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Transport inter-îles : Hausse des billets d’avion
Transport inter-îles : Hausse des billets d’avion

Africa-Press – Comores. Dans une situation de monopole depuis que sa concurrente Int’Air Iles n’a plus d’avion, R Komor a sensiblement augmenté le prix de ses billets.

La concurrence est toujours bénéfique pour le consommateur. La preuve en est que depuis que R Komor se retrouve dans une situation de monopole sur les lignes aériennes domestiques, les billets d’avion ont connu une première hausse de 3000 Fc, quoique sensible. En effet, les tarifs pour un Hahaya-Bandar-es-salam est passé de 46.500 à 59.500 Fc, tandis qu’un Hahaya-Ouani passe de 46.500 à 52.000 Fc. Cette augmentation semble résulter de la situation de monopole dans laquelle se retrouve R Komor depuis que son concurrent Int’Air Iles n’a plus d’avion. En effet, le seul aéronef qui était à sa disposition vient d’être autorisé à quitter les Comores après un long bras de fer judiciaire avec son bailleur, une société thèque.

Contactée par nos soins, une cliente de la compagnie dit être tombée de haut en apprenant les nouveaux tarifs affichés. « Il n’y a eu aucune information à ce sujet. C’est une fois à l’agence qu’on me l’a annoncé. Heureusement que j’avais un peu de sous à coté pour rajouter », regrette celle qui dit n’avoir pas eu « le choix ».

Pour rappel, Depuis le 9 janvier dernier, un litige de nature contractuel est né entre la compagnie Int’Air Iles et Van Air, une société tchèque de leasing d’aéronefs qui travaillent ensemble pourtant depuis octobre 2022 dans le cadre d’un contrat de location d’aéronefs. Il a conduit à l’immobilisation par la justice comorienne de l’aéronef. Une caution devait être versée pour que l’avion puisse repartir. Mais comme si les instances judiciaires d’Anjouan étaient sous la tutelle de leurs équivalentes de la Grande-Comore, une décision venant de Moroni a fait libérer l’avion le 10 février, à la surprise générale.

Une décision qui a exaspéré le patron d’Int’Air Iles, Seffoudine Inzoudine: « Ils ont laissé l’avion partir au détriment des intérêts de la compagnie Int’Air Iles. Au vu de cette inégalité, je jette l’éponge, je mets fins aux activités d’Int’Air Iles parce que je ne peux pas continuer dans cette anarchie. Je ne peux pas continuer à me battre contre un État qui ne respecte même pas les décisions de instances judiciaires qu’il a mises en place. Je pensais pouvoir apporter un plus aux Comores mais on vient de me dire qu’on n’a pas besoin des gens comme moi dans ce pays, mais qu’on a besoin de voyous ». Reste maintenant à savoir comment l’État compte accompagner Int’Air Iles à renaitre de ses cendres afin que la continuité territoriale ne reste menacée.

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